Le CAC 40 plie dans le sillage de Wall Street

Après avoir plié sous le poids de prises de bénéfices, la Bourse de Paris a fait montre de résistance. Du moins jusqu'au moment où le retournement de tendance à Wall Street, dû à la baisse de commandes de biens durables aux Etats-Unis, a fait voler en éclats la fermeté du marché.
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Après trois jours euphoriques lui ayant permis de rebondir de près de 9%, le CAC 40 a dans un premier temps été victime de prises de bénéfices avant de revenir osciller autour de ses niveaux de la veille. Mais la publication d'une baisse des commandes de biens durables aux Etats-Unis en août et la baisse des marchés américains ont fait rebasculer le CAC 40 dans le rouge. Au final, l'indice phare de la place parisienne a perdu 0,92%, repassant sous des 3.000 points à 2995,62 points. Un mouvement de consolidation également visible sur les autres grandes places européennes. Ainsi Londres a reculé de 1,42% tandis que Francfort lâchait 0,78%.

Pénalisé dans un premier temps par l?éloignement d'un règlement rapide de la crise de la dette zone euro, le CAC 40 s?est repris à la faveur de nouveaux développements sur le dossier. Dans son discours annuel sur l'Etat de l'Union adressé au Parlement européen, José Manuel Barroso, a déclaré que la Grèce était et resterait un Etat membre de la zone euro. Revenant sur le projet d'euro-obligations, le président de la Commission européenne a indiqué qu'"une fois que la zone euro sera dotée des instruments nécessaires pour assurer tant l'intégration que la discipline (économique), l'émission de dette commune sera considérée comme un pas naturel et avantageux pour tous".

En outre, les investisseurs ont été rassurés par l'adoption du renforcement des pouvoirs du Fonds européen de stabilité financière (FESF) par le parlement finlandais.

Mais dans un marché où régnait une fébrilité certaine, la baisse inattendue des commandes de biens durables aux Etats-Unis en août a été mal perçue. Alors que le marché les attendait inchangées d'un mois sur l'autre, les chiffres publiés mercredi par le département du Commerce font état d'un recul de 0,1%. Un mauvais indicateur qui a provoqué le repli de Wall Street et par effet de ricochet les places européennes.

Sur le front des valeurs, Vallourec (-5,46%) a signé le plus fort recul. Dans une note sur le secteur parapétrolier, BoA Merrill Lynch a abaissé son objectif sur le titre de 70 à 56 euros. Mais au-delà de cette dégradation, le titre a souffert, àl'instar des autres valeurs cycliques, d'un regain de craintes issues de l'éloignement de la résolution de la crise qui secoue la zone euro. Ainsi, Alstom a reculé de 4,77%, ArcelorMittal de 3,82%, Lafarge de 3,76%.

Le secteur automobile était également mal orienté après une note négative e Goldman Sachs. Peugeot, dorénavant recommandé à vendre contre "neutre" précédemment, a reculé de 3,22%. Renault (-3,27%)a pâti de l'abaissement de l'objectif de cours de l'intermédiaire qui vise désormais 34 euros contre 48 précédemment.

Crédit Agricole (-0,25%) est la valeur bancaire qui a le mieux tiré son épingle du jeu. La banque verte a annoncé mercredi un plan d'action visant à réduire la taille de son bilan et de ses besoins de financement. Le but est d'adapter son profil financier à la crise financière qui secoue la zone euro. BNP Paribas a perdu 1,31% tandis que société Générale pliait de 2,83%.

A l'inverse, plus forte hausse, Axa a pris 1,90%. Le groupe d'assurances a confirmé mercredi envisager la cession de sa division de capital-investissement, une décision dont la presse s'était fait largement l'écho depuis vendredi dernier.

Hors CAC

Neopost recule de 4,31%. Le groupe a annoncé une hausse de 2,7% de son chiffre d'affaires au premier semestre (+5,9% hors effets de change). Le spécialiste des solutions de courrier a confirmé ses prévisions 2011 et lancé un plan d'optimisation de ses structures aux Etats-Unis et en Europe, qui devrait générer des économies annuelles de 7 à 8 millions d'euros à compter de 2013.

Devises et pétrole

Sur le marché des changes, la monnaie unique est stable face au billet vert. A la clôture des marchés, 1 euro s'échangeait contre 1,362 dollar.

Dans le même temps, les prix du baril de brut étaient orientés à la baisse. Le Brent de la Mer du Nord perdait 0,66% à 106,43 dollars le baril, tandis que le WTI s'échangeait contre 83,37 dollars (-1,28%) le baril.

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