Wall Street rechute avec les matières premières

Les places américaines ont cédé sous le coup de prises de bénéfices après trois séances consécutives de hausse.
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Wall Street a interrompu sa série haussière mercredi, perdant plus de 1,5% sous le coup du net repli des valeurs énergétiques et minières dans un contexte d'inquiétudes persistantes sur l'état de l'économie mondiale et sur la crise de la dette dans la zone euro.

L'indice Dow Jones des 30 industrielles a cédé 1,61%, soit 179,79 points, à 11.010,90. Le S&P-500, plus large, a perdu 24,32 points, soit 2,07%, à 1.151,06. Le Nasdaq Composite a reculé de son côté de 55,25 points (-2,17%) à 2.491,58.

Le nouveau repli de Wall Street, qui vient après trois hausses consécutives, signifie que le S&P 500 va probablement enregistrer sa plus mauvaise performance trimestrielle depuis les trois derniers mois de 2008, les pires de la crise financière de 2007-2009.

L'indice S&P de l'énergie a perdu 3,01% dans la foulée de la chute de 4% des cours du brut. L'indice S&P du secteur des matériaux a de son côté plongé de 4,49%, notamment sous le coup de la dégringolade des cours du cuivre (-6,9%).

L'Europe encore en ligne de mire

"Il y a beaucoup de risques possibles et beaucoup de détenteurs d'actions ayant les reins peu solides après le rebond des trois derniers jours" a noté Robert Francello, chargé du trading actions chez le hedge fund Apex Capital.

L'indice du secteur financier a reculé de 2,91% alors que l'Espagne, la France et l'Italie ont prolongé l'interdiction des ventes à découvert sur les valeurs financières.

Les investisseurs retiennent leur souffle au sujet de la Grèce, la "troïka" des bailleurs de fonds du pays étant attendue demain à Athènes.

Les espoirs de voir les Européens enfin agir, notamment via un élargissement des capacités du Fonds européen de stabilité financière (FESF), avaient initié le rallye de trois jours de vendredi à mardi.

Mais le pessimisme a repris le dessus avec la remise en cause par l'Allemagne du deuxième plan d'aide décidé en juillet et des dissensions entre Européens sur l'implication du secteur privé dans le renflouement du pays.

William Hague, le ministre des Affaires étrangères britannique connu pour ses positions eurosceptiques, a rajouté de l'huile sur le feu en disant que Berlin allait payer pendant une génération pour ses partenaires les plus faibles de la zone euro.

L'euro, poursuit-il, "sera décrit pendant des siècles comme un monument historique en hommage à la folie collective. Mais il est là et il faut faire avec."

Sur le front des valeurs, Amazon a vu son action gagner 2,45% à 229,71 dollars après que le groupe a lancé ce mercredi sa propre tablette "Kindle Fire" à un prix de 199 dollars, soit bien inférieur à celui de l'iPad d'Apple, qui voit ainsi pour la première fois émerger un concurrent sérieux sur ce créneau où sa domination est écrasante.

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