Le CAC 40 termine en nette baisse malgré le vote slovaque

A nouveau gagné par la résurgence des craintes sur les perspectives économiques mondiales et de nouvelles inquiétudes sur le secteur financier européen, l'indice parisien a terminé sur une baisse de 1,33 %.
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Le feu vert du parlement slovaque au renforcement du FESF n'aura finalement pas changé la donne. Le marché parisien qui avait débuté la séance de jeudi en baisse, l'a conclu en net repli. A la clôture des marchés, le CAC 40 a conclu sur une baisse de 1,33 % à 3.186,94 points.

Un recul somme toute assez logique après la forte hausse enregistrée sur les dernières séances. Mais au-delà de l'aspect technique, le courant vendeur a été alimenté par plusieurs facteurs. A commencer par de nouvelles craintes sur le secteur bancaire européen.

"Avant le sommet européen décisif du 23 octobre, plusieurs dirigeants de l'Eurozone envisageraient de proposer une décote allant de 30 à 50% (au lieu des 21% fixés initialement) aux détenteurs privés (les banques) de la dette grecque. Cet haircut nécessaire, met une pression supplémentaire sur le bilan des banques exposées" résument les experts de CMC Markets dans un note publiée jeudi soir, quelques minutes après la clôture.

Et s'il n'y avait que cela. Deuxième sujet particulièrement sensible chez les investisseurs, les craintes entourant les perspectives de la croissance économique mondiale sont revenues sur les devants de la scène à l'occasion de la publication de plusieurs indicateurs. A commencer par la réduction de l'excédent commercial chinois de 12,4 % à 14,5 milliards de dollars sur le mois de septembre, qui confirme le ralentissement du moteur économique chinois après les chiffre de l'indice HSBC EMI publié mercredi.

En Europe, par ailleurs, plusieurs instituts de conjoncture allemand ont indiqué que la croissance du PIB outre-Rhin devrait ralentir l'an prochain pour ne progresser que de 0,8 % contre 2,9 % attendus cette année.

Ces chiffres ont complètement occulté, les indicateurs plus encourageants publiés ce jour aux Etats-Unis. Le déficit commercial américain s'est très légèrement contracté en août, alors que les analystes avaient prévu qu'il se creuse. Par ailleurs, les inscriptions hebdomadaires au chômage sont également ressorties à un niveau légèrement meilleur qu'attendu.

Dans ce contexte, c'est bien évidemment le compartiment financier qui a le plus souffert de l'actualité du jour.  Axa a ainsi signé la plus forte baisse de l'indice de la place parisienne avec un recul de 6,98 %. Dans son sillage, Société Générale a cédé 6,69 %, Crédit Agricole a rendu 5,68 % et BNP Paribas en a lâché 5,67 %.

Après son profit warning, Carrefour n'était pas mieux lôti. L'action du groupe de distribution a abandonné 5,92 %, soit la troisième plus forte baisse du CAC 40.

A l'opposé c'est Alcatel-Lucent qui a enregistré - et de loin - la plus forte hausse du CAC 40 avec un gain de 5,26 %. Une hausse à mettre au compte d'une information rapportée par le Financial Times selon lequel le groupe a accepté de vendre son activité centre d'appel pour 1,5 milliard de dollars au fonds d'investissement Permina.

Sur le marché des changes, la monnaie unique a marqué une pause face au billet vert après sa forte hausse de la veille. A la clôture des marchés, un euro s'échangeait contre 1,372 dollar.

De leur côté, les cours du pétrole étaient, dans le même temps, en baisse. Le prix du baril de Brent de la Mer du Nord rendait 1,14 % à 110,21 dollars tandis que celui du WTI se payait 84,01 dollars (-1,56 %).

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