La Bourse de Paris retient son souffle

Après sa consolidation de la veille, la Bourse de Paris s'est montrée plus hésitante ce mercredi. L'imminence du sommet européen a suscité un certain attentisme.
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Dans l'attente du second sommet européen crucial pour sortir la zone euro de la crise de la dette, la Bourse de Paris s?est montrée nerveuse. Après avoir, dans un premier temps, retenu son souffle, puis grimpé jusqu?à 1,69 % dans le sillage de Wall Streeet, le CAC 40 a fait volte-face pour finalement terminer sur un recul de 0,15 % à 3.169,62 points.

Prudence et attentisme. Tels étaient les leitmotivs de la séance à Paris, comme sur l'ensemble des places européennes. Preuve en est : seuls 2,5 milliards d?euros ont été échangés sur le CAC 40. Les investisseurs étaient en effet dans l'expectative de la tenue du sommet crucial pour la zone euro. Après celui de dimanche dernier, qui a brossé les grandes lignes du plan de sortie de crise, des annonces concrètes sont dorénavant attendues.

Mais pour ce faire, il faudra que la France et l'Allemagne passent au-delà de leurs divergences quant au fonctionnement du FESF. Sur ce point, le parlement allemand a donné un large mandat à Angela Merkel tout en réitérant ses deux principales exigences : refus d?un recours à la BCE et d?une augmentation de la contribution germanique. Même si la chancelière allemande a annoncé vouloir " réaliser de grands progrès", les négociations risquent d'être longues. D'ailleurs, selon elle, il reste "encore beaucoup de problèmes à régler". 

Sur le front des valeurs

Dans ce contexte, les investisseurs sont plus sensibles aux publications des poids lourds de la cote. Et en premier lieu à l'annonce par PSA Peugeot Citroën d'une révision à la baisse de ses prévisions pour 2011 après avoir fait état, au titre de son troisième trimestre, d'un repli des volumes. Dans le sillage de cette annonce, le titre du constructeur automobile a chuté de 0,88 % malgré l'annonce d'un plan de restructuration.

Dévoilant également son activité trimestrielle, Saint Gobain (+0,97 %) a confirmé ses objectifs 2011 tout en prévenant que la dégradation de la conjoncture économique pourrait entraîner un ralentissement de la croissance interne du groupe au quatrième trimestre.

Safran a chuté de 2,20 %, pénalisé par l'abaissement de l'objectif de cours d'HSBC. Toujours à l'achat sur le titre, l'intermédiaire vise dorénavant 29 euros contre 35 précédemment.

Egalement en repli, les valeurs bancaires ont subi les incertitudes quant aux décisions qui seront prises lors du sommet européen. BNP Paribas a reculé de 2,45 %, Crédit Agricole de 0,96 % et Société Générale de 1,24 %.

Hors CAC

Lafuma (+4,20 %) a confirmé ses objectifs de résultats pour l'exercice 2010-2011 après avoir enregistré une croissance de 1,7% de son chiffre d'affaires au titre de l'exercice fiscal.

Ingenico s'est adjugé 3,04 %. Le groupe a estimé que les remous de la conjoncture ne remettaient pas en cause ses prévisions pour 2011, à la faveur notamment d'une forte croissance de ses ventes dans les pays émergents et en Europe. Par contre, pour 2012, le fabricant de terminaux de paiement est resté muet.

Mersen a pris 3,02 % après avoir confirmé ses objectifs 2011 en raison de la vigueur des activités solaires et l'Asie. Cependant, en raison d'un climat économique toujours incertain, le groupe s'est déclaré prudent pour 2012.

Devise et Pétrole

La monnaie unique s'afficait en fort repli face au billet vert. A la clôture des marchés, un euro s'échangeait contre 1,384 dollar. Dans le même temps, sur le marché de l'or noir, les cours du baril évoluaient dans le rouge. Le Brent de la Mer du Nord reculait de 1,51 % à 109,24 dollars, dollars tandis que le WTI valait 91,26 dollars (-2,06 %)

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