Après deux séances de nette hausse, Wall Street adopte consolide légèrement ce mercredi alors que le géant de l'aluminium Alcoa va lancer le bal des résultats des grandes firmes du Dow Jones. D'autant qu'aucune statistique économique ne figure à l'agenda. Depuis le début de la semaine, les places américaines ont été portées par l'indice ISM services, ressorti lundi au-delà des attentes. Après une série de très mauvais chiffres macro-économiques, les marchés avaient fini par douter de la reprise annoncée de l'économie américaine. La semaine passée, les indices new-yorkais avait ainsi rechuté de 5%.

Vers 19h, le Dow Jones cède 0,34% à 9.698 points, le S&P 500 recule de 0,14% à 1.053 points et e Nasdaq est stable à 2.104 points.

Du côté des valeurs, Alcoa prend 0,43% à 13,95 dollars. Le géant américain de l'aluminium donnera donc ce mercredi soir le coup d'envoi officieux de la saison des résultats du troisième trimestre. Les analystes attendent une nouvelle perte, la quatrième consécutive, de l'ordre de 9 cents par action et hors éléments exceptionnels. De manière générale, les marchés vont notamment surveiller les évolutions des chiffres d'affaires, alors que les grandes entreprises américaines ont jusque-là maintenu leurs bénéfices en réduisant fortement leurs coûts.

En attendant le bal des publications a déjà commencé pour les sociétés disposant d'exercices décalés. C'est notamment le cas de Monsanto, qui cède 1,19% à 74,47 dollars. Le groupe spécialisé dans l'agrochimie et les semences a creusé ses pertes au titre de son quatrième trimestre, accusant un déficit de 233 millions de dollars. Hors exceptionnels, Monsanto affiche un bénéfice par action (BPA) de deux cents, soit un cent de mieux que les attentes. Son chiffre d'affaires est en revanche inférieur au consensus, à 1,88 milliard de dollars (contre 1,99 milliard escompté). Tout comme ses prévisions pour son exercice 2010 : il mise sur un BPA compris entre 3,10 et 3,30 dollars hors exceptionnels, là où les opérateurs anticipent 3,42 dollars.

Costco Wholesale grimpe de 3,33% à 59,86 dollars. Le numéro un américain des magasins entrepôts a publié ce mercredi une baisse de 6% de ses profits pour le compte de son quatrième trimestre, à 374 millions de dollars. Mais le groupe a dépassé les attentes des investisseurs, affichant un BPA de 85 cents contre un consensus de 77 cents. En revanche, les revenus déçoivent. Elles s'élèvent à 21,89 milliards de dollars contre 22,33 milliards attendus. Mais, sans prendre en compte le carburant et les effets de change, les ventes ont légèrement progressé alors que les analystes escomptaient une nette baisse.

Yum Brands recule pour sa part de 2,41% à 34,02 dollars. Le groupe de restauration rapide, propriétaire notamment des chaînes KFC et Pizza Hut, a pourtant fait mieux que prévu au troisième trimestre avec un bénéfice net de 334 millions de dollars. Cela représente 70 cents par action, soit douze cents de plus que le consensus. Les ventes sont en ligne avec les attentes, à 2,78 milliards de dollars. En outre, Yum Brands a revu à la hausse sa prévision de profits par titre sur l'ensemble de l'année, à 2,14 dollars. Les opérateurs misent sur 2,13 dollars.

ConocoPhillips résiste à la forte baise des cours du pétrole, qui perdent environ deux dollars ce mercredi. La troisième compagnie pétrolière américaine s'apprête à vendre dix milliards de dollars d'actifs sur les deux prochaines années. Elle a également annoncé la baisse de ses dépenses d'investissement, ramenées à 11 milliards contre 12,5 milliards en 2009. L'objectif est d'améliorer la situation financière du groupe et de renforcer son bilan. Le titre prend 1,94% à 49,35 dollars.

Sur le secteur technologique, Ciena abandonne 0,15% à 13,03 dollars après avoir conclu le rachat des activités dans les réseaux optiques et la technologie Ethernet du canadien Nortel Networks, qui s'est récemment placé sous le régime des faillites. Le montant de cette opération est estimé à 521 millions de dollars.

Enfin, Coca-Cola gagne 1,29% à 55,02 dollars. Deutsche Bank est passé de "neutre" à "achat" sur le numéro un mondial des boissons non alcoolisées. La banque allemande cite notamment les volumes solides de ventes, l'évolution des taux de changes et les très bonnes relations avec son principal embouteilleur, Coca-Cola Enterprises.