Semaine de records à Paris

Les marchés parisiens ont touché leur plus haut niveau depuis un an cette semaine, au-delà des 3.900 points, avant de retomber vendredi, dans le sillage de Wall Street. Sur les cinq dernières séances, le CAC a progressé de 0,74%. Les publications trimestrielles encourageantes aux Etats-Unis et le rebond des cours du pétrole ont soutenu la tendance.

La semaine a été marquée par un certain retour de l'appétit pour le risque chez les investisseurs. Cela s'est traduit par un bond des valeurs cycliques. Vendredi a marqué un léger bémol. La baisse surprise du moral des ménages américains a semé le doute sur les marchés et pesé sur les valeurs industrielles.

Mais sur la semaine, Peugeot signe la plus forte hausse du CAC (+8%), Renault gagne 5,5% et Michelin 4,5%. Les constructeurs automobiles ont profité du bond de près de 80% des ventes de voitures en Chine en septembre. Dans le reste des valeurs cycliques, Schneider se distingue avec un bond hebdomadaire de 4,8%. Lafarge progresse de 2,5% et son concurrent Saint-Gobain de 1%.

ArcelorMittal s'octroie un gain de 4%. Le sidérurgiste a bénéficié d'une série de bonnes nouvelles conjoncturelles. D'abord, la production du géant minier Rio Tinto a établi un nouveau record en septembre, signe de redémarrage de la demande. Mais surtout, le groupe a bénéficié du bond des cours du pétrole, auxquels il est particulièrement sensible.

En effet, sur la semaine, le baril de WTI est passé de 73 dollars à plus de 77 dollars, avec une petite incursion au-dessus des 78 dollars. Celui de Brent a progressé de 71 à 75 dollars, voire 76. Logiquement, les valeurs pétrolières trustent le top 10 des plus fortes hausses du CAC cette semaine. Et parmi elle, Total fait sensation. La première capitalisation de l'indice signe une progression hebdomadaire de 4,5% ! Technip s'octroie un gain de 2% et Vallourec prend 0,7%.

Le bilan est plus mitigé dans le secteur bancaire. Mardi, les valeurs du secteur ont été victimes de prises de bénéfices avant la vague de résultats en provenance des Etats-Unis. Mercredi, les bonnes performances de JPMorgan au troisième trimestre ont fait bondir le compartiment, tout comme l'annonce du remboursement des aides d'Etat perçues par Crédit Agricole. Mais jeudi, les résultats contrastés de Goldman Sachs et de Citigroup ont pesé sur la tendance et vendredi, la forte perte de Bank of America a carrément fait chuter les cours.

Seule Dexia marque une exception. La banque franco-belge termine la semaine sur un bond de 7,6%. BNP Paribas s'en sort avec une progression hebdomadaire de 2,6% et Crédit Agricole de 1,4%. A l'inverse, Société Générale termine la semaine sur un bilan négatif (-0,8%) et Natixis a perdu 1,5%.

Mais les plus fortes baisses des cinq dernières séances sont à chercher du côté de l'industrie aéronautique. Depuis lundi, l'euro flambe face à la monnaie européenne. D'un euro pour 1,47 dollar lundi, il est passé à 1,4945 dollars jeudi avant de retomber légèrement en fin de semaine. Pour EADS, la sanction n'a pas tardé: -6,35% sur la semaine. Au-delà du seuil de 1,35 dollar pour un euro, le groupe européen d'aéronautique et de défense estime que chaque baisse de 10% du billet vert lui coûte 1 milliard d'euro. Le directeur d'Airbus, sa principale filiale, a même affirmé qu'au-delà de 1,49 dollar pour un euro, la survie de l'avionneur n'est plus assurée.

Dans le même secteur, l'équipementier Safran recule de 8,44% sur le SBF 120. Il a en plus présenté un chiffre d'affaires trimestriel impacté par le recul de son activité aéronautique. Aéroport de Paris (ADP), dont le trafic continue de reculer, subit le plus fort recul de la semaine (-8,66%).

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