TF1 : Axel Duroux quitte le navire, les marchés inquiets

Le numéro deux du groupe, filiale de Bouygues, était en désaccord permanent avec le président Nonce Paolini. Il quitte la chaîne ce vendredi même. En Bourse, l'annonce inquiète les investisseurs.

Nonce Paolini, le président de la chaîne privée TF1, l'avait désigné "numéro un bis" en juin dernier. Pourtant, entré en fonction à la mi-septembre, Axel Duroux fait ses valises d'après un communiqué de la chaîne publié ce vendredi.

Dans ce communiqué laconique, TF1 annonce que la séparation d'avec Axel Duroux se fait d'"un commun accord pour divergences de vues stratégiques sur la conduite de l'entreprise. Axel Duroux quitte TF1 ce jour".

L'information avait déjà filtré dans le quotidien le Figaro. D'après le journal, Axel Duroux, arrivé de RTL Group, n'aurait pas réussi à trouver sa place au sein de la direction de la chaîne. Il aurait ainsi demandé un arbitrage à Martin Bouygues, actionnaire principal.

Pour mettre un terme aux conflits qui se cristallisaient notamment sur le terrain de l'information, ce dernier aurait choisi de confier la gestion des contenus à Axel Duroux et la gestion du groupe à Nonce Paolini. Mais cet arbitrage n'aurait fonctionné que quinze jours selon le Figaro qui cite "de nombreuses sources".

Comme le pressentait le quotidien, Martin Bouygues, refuse de désavouer Nonce Paolini, considéré comme l'un de ses fidèles. Pourtant, Axel Duroux disposait d'un contrat dans lequel il est spécifié qu'il serait nommé directeur général délégué en novembre.

"Nous regrettons le départ d'Axel Duroux et le climat d'instabilité qu'entretient ce départ", écrit dans un communiqué publié dans la matinée la SDJ, qui rassemble 90% des journalistes de la rédaction (210 journalistes environ). "Son passage éclair" n'a pas été "suffisant pour savoir ce qu'il souhaitait réformer au sein de l'entreprise et, plus particulièrement, de l'information. Mais nos contacts avec lui et son abord facile étaient prometteurs", poursuit-elle. En juin, avant l'arrivée d'Axel Duroux, la SDJ de TF1 avait fait part d'un "profond malaise" qui s'est installé entre les journalistes et la direction.

Ces turpitudes à la tête de la première chaîne de télévision ne sont pas sans inquiéter les marchés. Ce vendredi à la Bourse de Paris, le titre TF1 décroche de 4,49% à 11,28 euros.

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