Toute la semaine, les marchés ont avancé avec la barre des 3.800 points en ligne de mire. Dès lundi, une forte poussée du CAC (2,11%) leur a permis de s'en approcher. Mardi et mercredi, lors de séances particulièrement calmes, ils sont parvenus à se hisser au-dessus de la barre fatidique et ne sont plus repassés en dessous depuis.

A défaut d'une actualité économique fournie, les publications de résultats ont focalisé l'attention. Dès le début de la semaine, les valeurs bancaires se sont inscrites dans une tendance haussière avec les résultats de Crédit Agricole (mardi) et de Dexia (vendredi) dans l'objectif.

Au final, avec un gain de 7,3%, la banque verte s'octroie la première place du classement hebdomadaire du CAC. La valeur a été portée par ses bons résultats trimestriels et l'annonce du remplacement de Georges Pauget, directeur général, par Jean-Paul Chifflet. L'autre titre sous les feux de la rampe, Dexia, affiche une progression de 4,43% sur la semaine. La banque franco-belge a réalisé un véritable "rally" jusqu'à jeudi, lorsqu'elle a publié des résultats trimestriels dans le vert et supérieurs aux attentes. Mais il semble que les marchés avaient déjà anticipé cette annonce et le titre a été victime de prises de bénéfices vendredi.

Société Générale et BNP Paribas, les deux autres mastodontes du CAC qui avaient publié leurs performances trimestrielles la semaine dernière, affichent tous deux des hausses hebdomadaires de 6,45% et 4,4% respectivement. Sur le SBF 120, le cas de Natixis est moins net. La banque affiche une progression hebdomadaire de 3,8%, mais elle a publié des résultats très décevants jeudi soir, bien qu'enfin positifs. Vendredi, les marchés l'ont lourdement sanctionné (-4,8%).

Un autre compartiment a été place sous les feux de la rampe cette semaine: les valeurs pétrolières et parapétrolières. Le sidérurgiste ArcelorMittal gagne 5,1% sur la semaine, Technip 4,43% et Vallourec 3,7%. De lundi à mercredi, les cours ont été portés par la remontée du brut, qui s'est installé provisoirement au-dessus de la barre des 80 dollars le baril. Mais dès jeudi, les stocks américains plus élevés que prévu les ont fait chuter. Le baril de "light sweet crude" est tombé à 76 dollars à New York. De plus la publication de résultats trimestriels en forte baisse par Vallourec et Technip n'a fait qu'accentuer la tendance baissière en fin de semaine.

Une autre valeur du CAC a souffert de l'évolution d'un marché mondial, EADS (-1,4%). Le groupe européen, très sensible à l'évolution du billet vert, a connu une semaine difficile alors que la devise américaine chutait à 1,50 dollar pour un euro. Selon la direction du groupe, passé ce seuil, la survie d'Airbus, sa principale filiale, est compromise. Mais c'est finalement Airbus qui est parvenu à limiter la casse. L'avionneur a annoncé jeudi la vente de quatre appareils A380, les plus gros de sa gamme, au Vietnam, ce qui a dopé le titre à la Bourse de Paris.

Finalement, la publication très attendue des niveaux de croissance en France et dans toute la zone euro au troisième trimestre vendredi n'aura pas eu un impact flagrant sur les marchés. Les investisseurs ont, semble-t-il, tablé dès le début de la semaine sur une sortie de récession de la zone euro et étalé leur progression sur l'ensemble des séances de la semaine, preuve d'un certain regain de confiance sur les marchés.