Pourquoi l'or n'a pas fini de grimper

Selon le cabinet de conseil GFMS, le métal jaune devrait dépasser les 1.600 dollars par once d'ici à la fin 2011.
La Tribune Infographie

La présentation, mercredi, du rapport annuel du GFMS, principale société de conseil sur le marché de l'or, aura rarement été aussi attendue. Elle intervient en effet cette année en pleine période d'interrogations sur le métal. De 1.300 dollars fin janvier, le métal jaune a fortement rebondi, touchant son record de tous les temps lundi dernier, soit 1.478 dollars. Serait-ce à dire que la hausse est terminée ? « Non, les perspectives restent excellentes », déclarait hier Philip Klapwijk, directeur général de l'organisation, qui envisage des cours de l'once évoluant entre 1.319 et 1.620 dollars pour 2011.

Le métal a certes déjà rebondi de 25 % en 2010, mais les taux d'intérêt historiquement faibles continuent de pousser les investisseurs vers le métal jaune. L'or ne présente aucun rendement, mais les autres investissements, ont également des taux de rémunération faibles. » Les investisseurs continuent de se préoccuper de l'évolution de l'inflation, parce que les gouvernements ne semblent pas déterminés à adopter des mesures de restriction monétaire », assure Philip Klapwijk. Selon l'expert, seul le relèvement des taux d'intérêt pourrait sérieusement affecter le cours de l'or. Les taux d'intérêts principaux sont restés, depuis la fin de l'année 2008, entre 0 et 0,25 % aux États-Unis. En Europe, la Banque Centrale les a relevé de 1 % à 1,25 % la semaine dernière, mais vu le niveau de l'inflation, les taux d'intéret réels demeurent négatifs, ce qui incite à acheter de l'or.

Ce que les banques centrales n'hésitent plus à faire : elles en ont acquis, en 2010, 73 tonnes, après avoir été vendeuses nette d'or entre 1989 à 2009. Et elles devraient continuer à le faire, surtout dans les pays émergents. Selon Dominique Casaï, gérant chez Uram à Genève, « il semblerait que plusieurs banques centrales du Moyen-Orient (le Qatar, la Jordanie et même l'Iran) aient récemment acheté de l'or ».

Offre abondante

Les principaux acheteurs d'or en 2010 ont été les investisseurs, notamment par le biais de produits adossés à l'or comme les ETF, qui représentent 2.177 tonnes d'or, soit une hausse annuelle de 18 %. La demande d'or physique a également été importante, avec toujours un peu plus de la moitié de la consommation destinée à la bijouterie.

L'offre d'or a, elle aussi, été relativement abondante : elle a atteint 4.334 tonnes d'or, soit près de 100 tonnes de plus que l'année précédente à la faveur d'une production plus abondante. La Chine est restée, pour la troisième année consécutive, au premier rang des producteurs d'or, devant l'Australie, les États-Unis et l'Afrique du Sud qui sombre au cinquième rang des principaux pays producteurs.

Sujets les + lus

|

Sujets les + commentés

Commentaire 1
à écrit le 18/07/2011 à 14:15
Signaler
Il est effarant de lire de telles âneries quant à l'intérêt de la possession d'or; L'or n'a plus aucune valeur réelle car il était apprécié autrefois pour échanger entre les peuples. Aujourd'hui avec la flambée des cours l'achat d'or va sûrement refr...

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.