La Bourse de Paris replonge dans le rouge

Le marché parisien reste soumis à la crise de la dette, faisant retomber le CAC 40 à son plus bas depuis un mois et demi.
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Après un léger répit la veille, la Bourse de Paris a repris jeudi sa course dans le rouge. A la clôture, le CAC 40 recule de 1,78% à 3.010,29 points. L'indice parisien s'approche désormais dangereusement du seuil des 3.000 points sous lequel il n'est pas descendu depuis le 5 octobre.

Mercredi, l'indice parisien était parvenu à regagner du terrain sans grande conviction (+0,52%) après avoir signé deux séances de forte baisse. Mais les craintes demeurent sur la crise des dettes souveraines en zone euro. Les tensions se sont cristallisées aujourd'hui autour des émissions obligataires de l'Espagne et de la France.

Pour l'adjudication espagnole à 10 ans, le rendement moyen s'est établi à 6,975%, soit son plus haut niveau depuis 1997 ! L'adjudication de la France s'est mieux déroulée mais à un coût cependant plus élevé qu'en octobre. Par ailleurs, l'écart de rendement entre les obligations françaises et espagnoles à 10 ans et le Bund allemand (qui sert de référence au marché) a grimpé à des plus hauts jamais atteints depuis la création de la zone euro.

De nouvelles inquiétudes ont également surgi sur le secteur bancaire. L'agence de notation Fitch a mis en garde sur les banques américaines qui pourraient souffrir durement de la crise de la zone euro si celle-ci s'étendait plus encore. Parallèllement, l'agence de notation Moody's a annoncé mercredi soir la dégradation d'un à trois crans de la note de 10 banques publiques allemandes, estimant qu'elles sont moins susceptibles de bénéficier d'un soutien de l'Etat en cas de difficultés.

Ce contexte morose a relegué au second plan les statistiques américaines du jour plutôt encourageantes. Les inscriptions hebdomadaires au chômage ont diminué contre toute attente aux Etats-Unis lors de la semaine au 12 novembre, à 388.000 contre 393.000 (révisé) la semaine précédente. Il s'agit de leur plus bas depuis la semaine du 2 avril. Sur le front de l'immobilier, les mises en chantier de logement ont reculé moins que prévu, de 0,3% en octobre après la hausse de 7,7% enregistrée en septembre. Seul bémol, l?indice d?activité de la Fed de Philadelphie a chuté à 3,6 points en novembre, contre 8,7 en octobre et 8 attendu.

Sur le front des valeurs, EDF est encore dans la tourmente. Le titre décroche de 5,09% après avoir déjà cédé plus de 4% la veille sur fond d'accord sur la fin du nucléaire en France entre les Verts et le PS. Ce jeudi, Natixis et Kleper ont abaissé leur recommandation sur la valeur. 

Les valeurs financières souffrent une fois encore, plombée par la crise en zone euro et les avertissements des agences de notation sur les banques américaines et allemandes. Crédit Agricole perd 4,71%, Société Générale de 3,91% et BNP Paribas de 4,62%. L'assureur Axa perd 2,3%.

Les grandes valeurs industrielles sont également à la peine, à l'image de la lanterne rouge du CAC 40 Alstom (-2,92%), de Vallourec (-4,92%),ou encore de Lafarge (-3,55%).

Logiquement, les titres les plus "défensifs" s'en sortent le mieux. Unique valeur du CAC 40 à progresser, Essilor gagne 1,24%. De leur côté, Sanofi (-0,13%), Pernod Ricard (-0,59%) et L'Oréal (-0,54%) limitent leur perte. 

Hors CAC 40, Arkema décroche de % . La société de gestion américaine a franchi en hausse le seuil de 10% du capital du groupe de chimie.

Air France-KLM se replie de 2,56%. Le transporteur a indiqué que son conseil d'administration avait approuvé la nomination d'Alexandre de Juniac au poste de président-directeur général d'Air France, sa branche française, une décision qui prend effet immédiatement.

La série noire sur poursuit pour Cegedim (-9,33%) qui signe la plus forte baisse du SRD. La valeur enchaîne les replis et affiche un plongeon de 25% depuis sa publication trimestrielle du 9 novembre. Le titre a touché ce jeudi à 15,94 euros un plus bas depuis 1997 !

Devises et pétrole

Sur le marché des changes, 1 euro vaut 1,3518 dollar.

Les cours du brut sont pour leur part en baisse. Le baril de WTI américain évolue tout de même au-dessus des 100 dollars (100,45 dollars) et le baril de Brent de la Mer du Nord s'échange contre 109,32 dollars.

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Commentaire 1
à écrit le 17/11/2011 à 10:19
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Tant que nous aurons le dollar ROI, Tant que le yuang ne sera pas convertible, Tant que l'Europe,n'aura pas une politique Euro globale,et une parité acceptable envers le dollar US,nous aurons tous les manipulateurs de cours contre le marché boursie...

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