Quand le CAC 40 fait du surplace

L'indice phare du marché parisien a terminé inchangé à 3.447,31 points, au terme d'une séance ponctuée par des statistiques en ordre dispersé.
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0%. Dans un marché sans conviction, l'indice phare de la Bourse de Paris, le CAC 40, a  terminé inchangé à 3.447,31 points dans un volume de transactions de 3 milliards d'euros. "Le marché reprend son souffle et se contente de digérer sa hausse (près de 10%) enregistrée depuis le début de l'année", résume Xavier de Villepion, vendeur d'actions chez Global Equities, pour qui cette pause est "naturelle et bienvenue".

Les statistiques de la journée ont soufflé le chaud et le froid sur les marchés, créant une petite agitation en fin de matinée avant que le marché ne s'oriente dans le rouge avec l'ouverture de Wall Street pour se redresser en fin de séance. Les investisseurs se sont tout d'abord réjouis de l'annonce d'une amélioration de l'indice Ifo sur le climat des affaires en Allemagne. L'indice est ressorti à 109,6 points pour le mois de février, après 108,3 au mois de janvier. Les économistes tablaient en moyenne sur 108,8 points.

Les réjouissance ont été de courte durée. Car la révision à la baisse du produit intérieur brut de la zone euro pour 2012 a déçu. Toujours empêtrée par la crise de la dette, la zone euro va plonger en récession cette année pour la deuxième fois en trois ans, a prévenu la Commission européenne, qui perçoit toutefois des signes de stabilisation à l'horizon. Le PIB devrait se replier de 0,3% en 2012, selon la Commission européenne, qui tablait encore à l'automne dernier sur une croissance de 0,5%. Pour Xavier de Villepion, c'est certes une nouvelle peu réjouissante "mais elle était déjà largement intégrée dans les cours".

Mais si l'indice a stagné, certaines valeurs ont affiché de fortes variations. C'est notamment le cas de Natixis, dont l'action a bondi de 8,43% à 2,53 euros, grâce à des résultats en baisse mais meilleurs que prévu au quatrième trimestre 2011. Mais le titre faisait ce jeudi figure d'exception dans une tendance générale à la baisse pour le secteur bancaire. Crédit Agricole a abandonné 4,01% à 4,81 euros après l'annonce d'une perte nette en 2011 de 1,47 milliard d'euros. Dexia a dégringolé de 6,51% à 0,28 euros, après avoir publié des pertes historiques pour le secteur bancaire français.

Vallourec a perdu 6,38% à 52,95 euros, le marché étant déçu par les perspectives du groupe en termes de rentabilité. De prises de bénéfices ont pesé sur Peugeot (-2,64% à 15,70 euros) après son envolée de 12% la veille. Enfin, les valeurs défensives, privilégiées par les investisseurs en période d'incertitude économique, étaient en hausse à l'image d'Essilor (+2,67% à 59,68 euros) et de Danone (+1,18% à 50,70 euros).

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