Le Dow Jones bute encore sur les 13.000 points

Une semaine après avoir testé la barre des 13.000 point en séance, l'indice new-yorkais ne parvient toujours pas à clôturer au dessus de cette barre symbolique.
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La barre des 13.000 points résiste toujours au Dow Jones. L'indice vedette de la Bourse de New York a de nouveau clôturé ce lundi sous ce seuil symbolique et psychologique, à 12.982 points, termant la séance au même niveau que vendredi soir. Le Dow Jones semblait pourtant bien parti: il a passé une grande partie de la journée au-dessus de cette barre. Avant d'abandonner tous ses gains dans les dernières minutes.

L'indice, qui regroupe 30 des plus importantes sociétés américaines (mais pas Apple, la première capitalisation mondiale, cotée sur le Nasdaq), été déjà repassé au-dessus des 13.000 points mardi dernier. Mais seulement pour quelques minutes. Cela constituait une première depuis le 20 mai 2008.

Le Dow Jones n'a plus clôturé au-delà des 13.000 points depuis le 18 mai 2008. Quatre mois plus tard, la faillite de la banque d'affaires américaines a précipité la crise financière mondiale et fait plongé les marchés boursiers. A son plus bas, le 9 mars 2009, l'indice a touché 6.547 points. En moins de trois ans, il a ainsi presque doublé de valeur.

Ce seuil avait presque été atteint en mai 2011. Mais l'aggravation de la crise des dettes souveraines en Europe puis la tergiversation du Congrès américain pour relever le plafond légal de la dette fédéral - suivies par la perte du triple A chez Standard & Poor's -, avaient retardé l'échéance. Le Dow Jones a fini l'année 2011 sur un gain de 5,5%. Il affiche une hausse de 6,3% depuis le 1er janvier.

De son côté, le S&P 500 (qui a terminé en légère hausse ce lundi) evolue à son plus haut en clôturedepuis juin 2008. L'indice élargi a gagné près de 9% depuis le début de l'année mais est coincé dans une marge allant de 1.355 à 1.370 points, pris en étau entre les anticipations d'une consolidation de cet indice et des statistiques qui semblent attester d'une reprise plus affirmée aux Etats-Unis.

Ce rally haussier s'explique tout d'abord par l'amélioration de la conjoncture économique américaine. Le pessimisme ambiant qui régnait sur les marchés new-yorkais l'été dernier s'est dissipé, en même temps que l'hypothèse d'une rechute de la première économie mondiale devenait de moins en moins probable. Malgré les difficultés économiques en Europe et le ralentissement de la croissance dans les pays émergents, la conjoncture américaine a retrouvé de l'allant. En témoigne la nouvelle baisse du chômage en janvier.

Au-delà de la multiplication des statistiques macro-économiques encourageantes - même si le marché immobilier reste toujours déprimé -, Wall Street profite également des commentaires de la Réserve fédérale américaine. Début février, la banque centrale américaine a indiqué qu'elle prévoyait de laisser ses taux à des niveaux historiquement bas au moins jusqu'à la fin 2014. Une politique extrêmement accommodante qui soutient l'activité. Enfin, les actions américaines restent relativement peu chères: le S&P 500 est en effet valorisé à moins de 13 fois les estimations de résultats pour 2012.

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Commentaire 1
à écrit le 27/02/2012 à 22:32
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Ah oui, vraiment, c'est trop moche... pourtant tout devrait le faire passer largement au dessus. La collusion entre grandes multinationales et états n'a jamais été aussi grande, balayant à coup d'exceptions et de sur-régulation leurs concurrents pot...

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