Une séance pour rien à la Bourse de Paris

La BCE n'y a rien fait, mais les chiffres étaient largement anticipés. Le CAC 40 est demeuré sous les 3.500 points.
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La Bourse de Paris a terminé sur une note stable mercredi, restant de marbre après l'opération de refinancement à trois ans de la Banque centrale européenne (BCE) dont le montant record était anticipé.
Le CAC 40 a cédé 0,04% à 3.452,45 points dans un volume d'échanges de 3,28 milliards d'euros.
La BCE a finalement prêté 529,53 milliards d'euros à 800 banques européennes lors de sa deuxième opération exceptionnelle de prêts à trois ans pour stabiliser le système financier de la zone euro et tenter de relancer le crédit.
"La somme était largement anticipée, (les investisseurs tablaient en moyenne sur un montant de 500 milliards d'euros, NDLR) et cette annonce n'a donc pas joué sur la tendance", a commenté Renaud Murail de Barclays Bourse.
Pour Jennifer Mckeown de Capital Economics, "cette opération va apporter un soutien bienvenu au secteur bancaire européen, et encourager les investissements dans les obligations (des pays en difficulté), mais cela ne permettra pas de résoudre les problèmes budgétaires et économiques de la zone euro".
"Ceux qui espèrent qu'elle va conduire à augmenter nettement les crédits aux entreprises et aux ménages risquent d'être déçus", a ajouté l'analyste.
Le marché s'est davantage inquiété des commentaires pessimistes du président de la banque centrale des Etats-Unis (Fed), Ben Bernanke, qui a estimé que la croissance de l'économie américaine devrait dans le meilleur des cas ne s'accélérer que légèrement en 2012 par rapport au second semestre 2011.
Sur le quatrième trimestre 2011, la croissance économique des Etats-Unis a été révisée en légère hausse, à 3% en rythme annuel contre une première estimation de 2,8%.
Mais, "dès 2013, la fin des mesures de soutien à l'économie et la mise en place de nouvelles taxes fiscales devraient de nouveau gripper la croissance", a relevé Inna Mufteeva chez Natixis.
Du côté des valeurs, Peugeot a enregistré la plus forte baisse de la cote (-2,11% à 15,04 euros). Le constructeur a officialisé, après la clôture, son alliance avec l'américain General Motors. GM entrera au capital du constructeur français à hauteur de 7% et en deviendra le second actionnaire. De son côté, PSA procèdera à une augmentation de capital de 1 milliard d'euros.
Bouygues a fini sur un repli de 2,09% à 23,88 euros alors que le groupe anticipe une forte baisse de ses ventes dans les télécoms en 2012, pâtissant de la récente arrivée de Free sur le marché de la téléphonie mobile.
Ipsen a dégringolé de 8,62% à 20,19 euros après l'effondrement de 99% de son bénéfice annuel net.

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