Le CAC 40 se redresse en fin de journée (+1,14%)

La Bourse de Paris a progressé de 1,14% lundi, soutenue en fin de séance par un bon chiffre américain, mais dans un marché en dents de scie, preuve de l'hésitation des investisseurs après des statistiques mitigées et une déception sur le pare-feu financier européen.
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A la clôture l'indice vedette de la Bourse de Paris a progressé de 39,10 points à 3.462,91 points dans un volume d'échanges de 3,108 milliards d'euros.

Sur les autres marchés européens, la tendance était également à la hausse: le Dax à Francfort a pris 1,58% et le Footsie à Londres s'est adjugé 1,85%. L'Eurostoxx 50 a progressé de 0,87%.

Après un début de journée dans le vert soutenu par une bonne nouvelle venant de Chine, le marché a par la suite pris ombrage de statistiques décevantes dans la zone euro. Le taux de chômage a progressé à son plus haut niveau depuis 15 ans à 10,8% de la population active et l'activité dans l'industrie manufacturière a connu un accès de faiblesse en mars dans la zone euro. A cela se sont ajoutées les inquiétudes récurrentes sur la situation de l'Espagne.

Par la suite les statistiques venant des Etats-Unis ont soufflé le chaud et le froid avant de permettre au marché de rebondir alors que les investisseurs ont repris confiance avec l'accélération de l'activité de l'industrie manufacturière en mars.

A l'origine de la remontée en fin de journée, l'indice des directeurs d'achats de l'industrie manufacturière. Il s'est établi à 53,4% contre 52,4% en février et est supérieur aux prévisions des analystes (+53,0%).

Face à cette bonne nouvelle, les inquiétudes sur l'Espagne ont été quelque peu oubliées et les investisseurs, emmenés par les Américains, ont repris leur mouvement d'achat en Europe.

"Sur le court terme la statistique sur l'industrie manufacturière aux Etats-Unis permet d'être positif", a souligné Natixis. A la BNP Paribas, on salue également cette statistique comme une "bonne nouvelle qui signifie que la reprise manufacturière se prolonge".

Pour autant ce rebond est fragile car "les investisseurs doutent de la crédibilité de la politique de rigueur en Espagne vu la récession à laquelle est confrontée le pays. Le renforcement du fonds de secours paraît aussi insuffisant pour stopper tout effet de contagion", explique Renaud Murail, gérant d'actions chez Barclays Bourse.

Les investisseurs craignent que, malgré les nouvelles mesures d'austérité annoncées vendredi, Madrid ait le plus grand mal à les atteindre alors que le pays, confronté au taux de chômage le plus élevé de l'Union européenne, va tomber en récession.

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