La Bourse de Paris subit les tensions sur la dette italienne

La Bourse de Paris souffre des conséquences du fort taux d'emprunt italien lors de son émission obligataire ce jeudi. Après avoir ouvert en hausse, le CAC 40 cédait 0,22% à 3.230,95 points à la mi-séance.
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Le CAC 40 perdait 0,22% à 3.230,95 points dans un volume d'échanges de 1,405 milliard d'euros à la mi-séance ce 12 avril. Pourtant, à l'ouverture, l'indice parisien avait démarré dans le vert, grâce aux commentaires encourageant de la Banque centrale européenne la veille. La BCE suggérait en effet qu'elle pourrait reprendre son programme d'achats de titres de dette espagnole.

Toutefois, la tendance s'est retournée après une émission de dette italienne décevante. Rome a emprunté près de 4,9 milliards d'euros à moyen et long terme à des taux en forte hausse pour la principale émission à trois ans. Le pays, qui a bénéficié depuis le début de l'année de conditions d'emprunt favorables grâce aux opérations de la BCE, a vu ses taux d'intérêt s'envoler depuis le début de la semaine. Or contrairement à l'Espagne, l'Italie est en retard sur son programme de financement pour 2012. A fin mars, le pays avait couvert moins d'un quart de ses besoins à moyen et long terme.

Autre indicateur publié dans la journée, la production industrielle dans la zone euro qui a grimpé de 0,5% en février.

Des investisseurs dans l'attente des chiffres sur la croissance chinoise

Par ailleurs, les investisseurs restent fébriles à la veille de la publication des chiffres de la croissance chinoise au premier trimestre. La deuxième économie mondiale montre des signes d'essoufflement depuis plusieurs mois, ce qui touche particulièrement le secteur cyclique, très exposé à ce marché.

Les investisseurs attendent désormais la publication dans l'après-midi de plusieurs statistiques outre-Atlantique, notamment les chiffres du commerce extérieur, les demandes hebdomadaires d'allocations chômage et les prix à la production en mars. Selon le Livre beige de la banque centrale des Etats-Unis (Fed), l'économie américaine poursuit son lent redressement commencé il y a bientôt trois ans mais la reprise n'est que graduelle et la mollesse du marché du travail devrait rester importante pendant plusieurs années, a souligné la vice-présidente de l'institut monétaire américain, Janet Yellen. "Ce discours devrait conforter le statu quo de la Fed à court terme : l'économie n'a pas besoin de soutien supplémentaire, mais la croissance n'est pas suffisamment forte pour envisager une normalisation rapide de la politique monétaire", commente Christian Parisot, économiste chez Aurel BGC.

Carrefour réduit ses gains

Du côté des valeurs, Carrefour réduisait ses gains. Après avoir pris plus de 2% dans les premiers échanges, l'action ne grignotait plus que 0,44% à 16,15 euros après la timide hausse des ventes du groupe au premier trimestre.

France Télécom cédait 2,56% à 10,26 euros : son opérateur téléphonique Orange va débourser 1,5 milliard d'euros pour s'assurer le contrôle de sa filiale égyptienne MobiNil/ECMS, conformément à l'accord avec son partenaire local Orascom annoncé en février.

PPR enregistrait l'une des plus fortes baisses de la cote (-2,09% à 124,10 euros) alors que Morgan Stanley est passé à "négatif" sur le titre.

Total, première capitalisation du CAC 40, cédait 1,31% à 36,68 euros. Le géant pétrolier renonce à lancer une offre sur la compagnie d'exploration britannique Wessex.

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Commentaire 1
à écrit le 12/04/2012 à 13:29
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Ce sera bientôt les taux sur la dette française qui vont inquiéter. Il n'est question que d'impôts mais pas d'économies. Quant à carrefour qui vient de lancer (enfin) le système "Drive", les penseurs de l'enseigne n'ont rien trouvé de mieux que d'ex...

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