La Bourse de Paris se replie, craintes sur la Chine et la zone euro

La Bourse de Paris était en nette baisse vendredi à la mi-journée (-1,19%), en raison d'un ralentissement de la croissance chinoise au premier trimestre et d'indicateurs qui entretiennent les inquiétudes des marchés sur la situation en Espagne et en Italie.
Copyright Reuters

A la mi-séance, le CAC 40 perdait 38,93 points à 3.230,86 points, dans un volume d'échanges de 1,022 milliard d'euros. Le marché parisien restait sur deux séances de hausse consécutives. Le CAC 40 a débuté la séance en baisse, déçu par la croissance chinoise au premier trimestre, à 8,1% sur un an, soit moins que prévu et à son plus bas niveau depuis le deuxième trimestre 2009 (7,9%). Cette publication "risque de renforcer les craintes sur un ralentissement non contrôlé de l'activité de la seconde puissance économique mondiale", préviennent les stratégistes du Crédit Mutuel-CIC, pour qui la Chine pourrait néanmoins être "en train de toucher un point bas".

Le marché parisien a en outre subi la publication d'indicateurs témoignant des difficultés de l'Espagne et de l'Italie, dont l'économie se contracte alors que ces pays tentent de réduire leur déficit. Sur le marché obligataire, les taux de long terme de Madrid et Rome remontaient. L'Italie a accusé un nouveau repli de sa production industrielle en février, alors que les économistes misaient sur une hausse.

Inquiétudes sur les banques espagnoles

Par ailleurs, la dette des banques espagnoles envers la Banque centrale européenne a pulvérisé en mars le record déjà historique du mois précédent, à 227,6 milliards d'euros. Les investisseurs se préparaient à quelques statistiques américaines, sur l'inflation et la confiance des consommateurs, ainsi qu'aux résultats des banques JPMorgan Chase et Wells Fargo.

"Les premières publications, au-dessus des attentes pour le moment, pourraient mettre un terme aux mouvements de ventes que nous rencontrons depuis quelques semaines", estime Franklin Pichard, directeur de Barclays Bourse.

BNP Paribas , Crédit Agricole et Société générale en baisse, L'Oréal en hausse

De nombreuses valeurs dépendantes de la conjoncture mondiale reculaient, en raison des chiffres chinois, à l'image de Schneider Electric (-1,66% à 46,75 euros) et Lafarge (-2,60% à 31,64 euros). Les valeurs bancaires subissaient les inquiétudes en zone euro, comme BNP Paribas (-2,43% à 31,30 euros), Crédit Agricole (-2,36% à 4,02 euros) et Société Générale (-2,78% à 18,38 euros).

L'Oréal (+1,90% à 92,82 euros) grimpait grâce à un début d'année qu'il a jugé "prometteur" avec un chiffre d'affaires en forte hausse au premier trimestre. Stallergenes prenait 3,56% à 42,75 euros après avoir confirmé son objectif de croissance annuelle à la suite d'une progression de 7% de son chiffre d'affaires du premier trimestre. Enfin, Cegid (+3,07% à 15,44 euros) montait après avoir publié une hausse de 5,6% de son chiffre d'affaires au premier trimestre.

Sujets les + lus

|

Sujets les + commentés

Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.