Wall Street finit en baisse, déçue par l'emploi et attentive à l'Europe

La Bourse de New York a fini en nette baisse vendredi, plombée par une réduction des créations d'emplois aux Etats-Unis ainsi que par l'incertitude avant un week-end électoral en Europe: le Dow Jones a lâché 1,27% et le Nasdaq 2,25%.
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Selon les chiffres définitifs à la clôture, le Dow Jones Industrial Average a perdu 168,32 points à 13.038,27 points, et le Nasdaq, à dominante technologique, 67,96 points, à 2.956,34 points. L'indice élargi Standard & Poor's 500 a abandonné 1,61% (-22,47 points) à 1.369,10 points.

"Les investisseurs sont sur le mode +vente+ depuis deux jours", a noté Michael James, de Wedbush Securities. "Les statistiques économiques ont été particulièrement mauvaises hier (jeudi) et le rapport sur l'emploi l'a également été aujourd'hui."

Le taux de chômage officiel a baissé de 0,1 point par rapport à mars, pour s'établir à 8,1%, son niveau le plus faible depuis janvier 2009, selon le nouveau rapport mensuel sur l'emploi du ministère américain du Travail. Cette baisse constitue une surprise dans la mesure où l'estimation médiane des analystes donnait le chômage stable, à 8,2%.

Les chiffres du gouvernement montrent cependant que le recul du chômage a un caractère factice puisqu'il a résulté avant tout d'une baisse assez marquée de la population active. Ainsi, le solde des embauches apparaît en baisse de 25,4% par rapport à mars, et inférieur à l'estimation des analystes.

Pour Peter Cardillo, de Rockwell Global Capital, ce qui retient "surtout" l'attention des investisseurs se passe Outre-Atlantique: "Ce qui explique vraiment l'inquiétude du marché ce sont les élections en Europe".

De même, Michael James a estimé qu'une "bonne part de l'incertitude vient de la tenue d'élections en Europe ce week-end".

"La réelle inconnue, ce n'est pas la France", a remarqué M. Cardillo, alors que le socialiste François Hollande est donné gagnant par tous les sondages face au président sortant Nicolas Sarkozy.

Selon l'analyste, Wall Street s'inquiète surtout pour les élections législatives en Grèce dimanche. Les investisseurs redoutent que ce scrutin n'engendre "une annulation" des mesures d'austérité prises par ce pays, épicentre de la crise européenne de la dette.

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