Nouveau coup de tabac sur les marchés

L'impasse politique en Grèce qui s'éternise rend les marchés de plus en plus fébriles et surtout de plus en plus impatients. La sortie de la péninsule hellène de la zone euro n'est plus un scénario digne d'un film de science fiction mais devient de plus en plus crédible. Dans ce contexte, la nervosité régnait en maître comme en témoigne les fortes baisses des places boursières de l'Euroland : Athènes (-4,56%), Madrid (-2,66%) et Paris accuse un repli de 2,29%. Bref, la Grèce n'en finit pas de jouer avec nos nerfs...
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UNE SORTIE DE LA ZONE EURO (?)

Le tabou est brisé. Autrefois envisagée, une éviction de la Grèce apparait comme LA solution au premier abord si le pays ne trouve pas un terrain d'entente sur la formation d'un gouvernement. Mais derrière cette option de « facilité », deux camps s'opposent sur l'avenir du pays au sein de l'union monétaire. Les Belges et les Irlandais plaident pour un maintien tandis que les Autrichiens refusent de tenir à bout de bras un pays sous perfusion.

UNE POMME DE DISCORDE

Qui fait encore trembler les marchés européens hier et qui exacerbe les tensions. C'est que cette division des dirigeants européens sur un enjeu aussi crucial, n'a pas de quoi rassurer les opérateurs. Bien au contraire. Les Bourses du Vieux Continent ont dévissé de plus de 2% alors que l'Euro s'est enfoncé à 1,2845 dollar, soit son plus bas niveau depuis le 18 janvier. Pour couronner le tout, les taux espagnols se sont envolés à 6,17% et ses homologues transalpins se sont tendus à 5,6%. Seule l'Allemagne, reste le seul havre de paix sur le marché obligataire avec des taux en recul à 1,45% pour le 10 ans. Ambiance, ambiance...

QUELLES CONSÉQUENCES POUR LA FRANCE ?

Et si la Grèce sortait de la zone Euro ? L'incidence ne serait pas nulle. Deux relais de contagion pourraient exister : budgétaire puisque l'Etat pourrait s'assoir sur la bagatelle de 58,5 milliards d'euros. Une somme qui correspondrait à l'addition des deux prêts accordés via le fonds de secours. D'après Fitch, l'Hexagone devrait encore mettre la main au pot jusqu'à 22,5 milliards le réseau des banques centrales de la zone euro. L'autre relais de contagion serait via l'exposition des entreprises et les banques tricolores à la Grèce. Pour ces derniers, la « douloureuse » s'élèverait à 7 milliards d'euros.

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Commentaires 3
à écrit le 16/05/2012 à 8:35
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Pour garder leurs privilèges, les politiques de tous les bords sont capables de sacrifier leurs propres nations ! Ils ne gèrent que le très court terme !

à écrit le 15/05/2012 à 10:10
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Les technocrates bruxellois, grassement payés, n'ont rien fait. pas d'audit, entrée du pays comme une lettre à la poste dans la zone Euro etc. Ces "élites" sont toujours en place évidemment et aucune sanction à l'horizon.

le 15/05/2012 à 11:06
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Si ! JC Juncker a réitéré "fermement" qu'il n'était pas question que la Grèce quitte la zone euro ! Voilà ce qui a été fait à Bruxelles, s'arc-bouter sur le dogme...

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