Gemalto a réalisé un parcours sans-faute au troisième trimestre avec une hausse de 18% de son chiffre d'affaires à 575 millions d'euros au troisième trimestre à taux de change constants et de 11% en données organiques. Toutes les régions ont contribué à cette croissance, et principalement l'Asie, où les ventes ont progressé de 21%, alors que la zone Europe, Moyen Orient Afrique, de même que l'Amérique, ont progressé de 9%.

Sur le front des activités, les facturations dans la téléphonie mobile sont loin de décrocher avec un bond de 16% à 283,4 millions d'euros à comparer avec les 229,2 millions d'euros dégagés à la même période de l'exercice précédent. La principale division du groupe a ainsi enregistré des ventes record à la faveur de la montée en puissance de la demande pour les réseaux mobiles de quatrième génération (4G). Le chiffre d'affaires des Plateformes logicielles & Services a progressé de 23 % à taux de change constants à 98 millions d'euros, soutenu « par la livraison de projets de services de paiement mobile, de projets de gestion de services de confiance (Trusted Service Management - TSM) et d'un niveau record d'activation à distance d'appareils mobiles sur les réseaux 4G-LTE. » Le groupe s'évertue à développer des produits à forte valeur ajoutée, ce qui permet d'entretenir une certaine profitabilité. Ces deux pôles ont permis de compenser les contre-performances des Transactions Sécurisées (-1% à 145,5 millions d'euros) et des services Machine-à-Machine (+3% à 47,7 millions d'euros).

Pour rappel, tous les compteurs ont été au vert au premier semestre. Gemalto a vu ses profits bondir de 30% pour s'établir à 58,77 millions d'euros après 44,59 millions d'euros au premier semestre 2011. Du côté de la situation financière, elle demeure saine avec une trésorerie de 317 millions d'euros au 30 juin 2012, contre 214 millions d'euros au 30 juin 2011, et 330 millions d'euros au 31 décembre 2011. Un confortable trésor de guerre qui permettra à Gemalto d'investir dans des offres innovantes mais aussi se lancer dans de nouvelles opérations de croissance externe. Preuve que le groupe est un acteur majeur de son marché et qu'il reste insensible à la conjoncture, il a indiqué être en avance d'un an sur son plan stratégique 2013-2013. Gemalto vise en effet un résultat dit des activités opérationnelles de 300 millions d'euros à la fin 2012 alors que cet objectif était initialement prévu pour l'exercice 2013, avec une croissance du chiffre d'affaires et du résultat dans les principaux segments, un chiffre d'affaires limité dans l'activité Licence de brevets et un effet saisonnier moins important en Téléphonie mobile.

Sur le plan boursier, le parcours du titre est exemplaire. L'action affiche ainsi un gain de près de 85% depuis le début de l'année et se paie le luxe de figurer parmi les plus fortes hausses du marché parisien avec Eurofins Scientific, Nicox et Altan Technologies. Sur cinq ans, la performance du dossier en Bourse est également remarquable avec un gain de 235% au compteur, soit la meilleure performance de l'indice SBF120. Alors, il n'est pas étonnant que les multiples deviennent très tendus alors que les perspectives de croissance et de rentabilité sont très attrayantes. La société issue de la fusion entre Gemplus et Axalto se paie plus de 27 fois les bénéfices pour 2012 et encore près de 20 fois ceux escomptés pour l'exercice suivant. Mais rien ne dit que le potentiel de hausse n'est pas encore épuisé tant le groupe est positionné sur des marchés porteurs et peu sensibles à la conjoncture...

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