L'aversion au risque fait son retour

Alors que Wall Street vient de renouer avec ces niveaux d'avant crise, signe d'un engouement pour le risque, les pays périphériques subissent un regain de tensions sur les marchés obligataires. Cette semaine, en effet, les regards seront tournés vers l'Europe, entre résultats financiers et réunion des banques centrales, la BCE et la Banque d'Angleterre délivrant leurs verdicts mensuels de politique monétaire jeudi.

L'Europe sera d'autant plus au centre des débats qu'elle prendra le relais en matière de publications trimestrielles, avec des poids lourds tels que les banques suisses UBS et Credit Suisse. La confiance vis-à-vis de la solidité du secteur bancaire européen est émaillée par le récent scandale de Monte Paschi et par les piètres résultats des banques espagnoles, affectées par la crise immobilière et le niveau record des créances douteuses.

De quoi relancer quelques inquiétudes sur la solidité du secteur, alors que la semaine dernière, y compris sur le secteur bancaire français, comme en témoigne Crédit Agricole qui annonçait qu'il allait comptabiliser des dépréciations d'actifs d'un montant total de près de 3 milliards d'euros au quatrième trimestre ce qui entrainera des pertes historiques.

L'Italie n'était pas épargnée par le regain de prudence

Dans ce contexte propice à l'aversion au risque, le rendement obligataire espagnol à 10 ans se tendait fortement de 15 points de base sur le marché secondaire pour se négocier à 5,33% alors que le chômage est reparti à la hausse au mois de janvier (+2,72%) après une légère baisse le mois d'avant. Une remontée du chômage qui porte le nombre total de personnes sans emploi à près de cinq millions, soit le plus haut niveau depuis la création de la statistique en 1996.

L'Italie n'était pas épargnée par ce regain de prudence et voyait son rendement se tendre 7 points de base, pour se négocier à 4,39%. On observait d'ailleurs dans une moindre mesure le même mouvement sur les obligations des pays considérés comme refuge. Le Bund allemand se tendait de 1 point de base à 1,69% tandis que les rendements à 10 ans sur le Gilt britannique et l'OAT française grimpaient de respectivement 5 et 4 points de base, à respectivement 2,14% et 2,29%.

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