L'euro décroche nettement face au yen

Alors qu'il se négociait encore largement au dessus du seuil des 1,3250 jusqu'à la mi journée, la monnaie unique est depuis passée sous la barre symbolique des 1,32 face au dollar, à 1,3188, en repli de 0,45%.

 La devise européenne plonge par ailleurs de 1%, à 113,43 face au yen après avoir culminé à 114,67 dans les échanges asiatiques ce qui correspondait à son plus haut niveau depuis 17 mois. Le billet vert quant à lui, évolue en ordre dispersé mais reste faible face au yen, et accuse un repli de 0,55% face à la devise japonaise pour s'échanger à 86,03 après avoir atteint un point haut en 28 mois à 86,64 yens.

Parallèlement, le yen regagne du terrain en particulier face à l'euro et au dollar, dans de faibles volumes d'échanges, après que le ministre japonais des Finances, Taro Aso, a assuré que le nouveau gouvernement nippon ne cherchait pas à faire baisser trop fortement sa monnaie. Taro Aso a en effet déclaré que les Etats-Unis devraient pousser à une appréciation du dollar et ajouté que le Japon "n'était pas en train d'affaiblir radicalement le yen", ce qui a permis à la devise japonaise de se redresser face à l'euro et au dollar au cours de la séance européenne.

Craintes croissantes concernant les négociations budgétaires aux Etats-Unis

Par ailleurs les statistiques publiées vendredi ont confirmé que la production industrielle du Japon avait fléchi davantage que prévu en novembre, tandis que les données sur les prix à la consommation indiquaient que le pays restait sous la menace de pressions déflationnistes. De quoi renforcer la volonté du gouvernement d'agir pour relancer une économie nippone moribonde.

De manière plus générale, les investisseurs recherchent des valeurs jugées plus sûres, une prudence qui est en partie due aux craintes croissantes concernant les négociations budgétaires aux Etats-Unis. Le chef de file de la majorité démocrate au Sénat, Harry Reid, a jeter de l' huile sur le feu en déclarant que les Etats-Unis ne pourraient sans doute plus éviter le "fiscal cliff", ce qui se traduirait par l'entrée en vigueur automatique, au 1er janvier, d'un vaste ensemble de hausses d'impôts et de réductions des dépenses publiques aux Etats-Unis. De quoi renforcer l'aversion au risque.

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