Orpéa s'intéresse à la Chine

Le chiffre d'affaires du groupe de maisons de retraites et de cliniques affiche un belle progression au premier trimestre et projette de s'installer en Chine, après avoir conquis l'Europe. Face au défi majeur du vieillissement de la population chinoise, le potentiel de développement devrait conforter les investisseurs...
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Après une année 2012 des plus solides, Orpéa n'a pas déçu sur son premier trimestre. Le groupe de maisons de retraite et de cliniques a vu ses facturations progresser de 14,2% sur la période, pour atteindre 384,5 millions d'euros. La croissance organique reste soutenue à +7% grâce à un taux d'occupation soutenu, à la montée en puissance plus rapide que prévue des ouvertures 2012 et à l'ouverture sur les trois premiers mois de 2012 de 640 lits en France et mais aussi en Suisse.

Le chiffre d'affaires généré en France s'apprécie pour sa part de 7,2% à 320,3 millions d'euros. Toutefois, la part du chiffre d'affaires réalisé dans l'Hexagone poursuit sa décrue pour passer de 89% au premier trimestre de 2012 à 83%. Parallèlement, la part de l'international poursuit son expansion à 17% contre 11%, faisant ressortir des ventes de 64,2 millions d'euros, en hausse de 70%. A ce jour, le groupe revendique 30 000 lits en France et un statut de leader européen. La stratégie d'expansion hors des frontières hexagonales est payante et permet à Orpea d'être immunisée contre la crise ambiante. Orpea a amorcé son développement dans les pays européens frontaliers il y a près de 10 ans, tout en s'adaptant à la réglementation et aux cultures locales. La société a récemment acquis la société Medibelge, qui détient 19 établissements situés pour la plupart à Bruxelles et dans sa périphérie. Orpéa a jeté son dévolu sur 900 lits en Flandre afin d'accélérer son déploiement dans cette région présentant « un déficit important de structures pour personnes âgées dépendantes » et sur deux établissements dans la région de Turin pour 200 lits.

Mais le groupe du docteur Marian ne compte pas s'arrêter en si bon chemin. Il vient d'initier une nouvelle phase de son développement à long terme, avec des projets d'implantations en Chine. Le potentiel est énorme, l'Empire du Milleu fait face à un défi majeur du vieillissement de sa population, qui va s'amplifier dans les années à venir. Le pays va donc devoir s'équiper massivement d'établissements médicalisés, adaptés à la prise en charge de la grande Dépendance et des maladies neurodégénératives de type Alzheimer.

Bien entendu, le groupe entend également profiter des défis majeurs auxquels doit s'attaquer le secteur en France. Il doit faire face à l'accroissement du nombre de personnes très âgées et à la nécessité de rénover près de 116 000 lits (soit 17% du parc actuel, selon un rapport public de la Caisse Nationale de Solidarité pour l'Autonomie) pour un coût estimé (hors coût des terrains) à 11,7 milliards d'euros.. Plus que confiant pour la suite de la marche de ses affaires, Orpéa réitère son objectif de croissance annuelle à savoir une hausse de plus de 12% du chiffre d'affaires en 2013 à 1,6 milliard d'euros, accompagnée d'une rentabilité soutenue.

L'avis de MonFinancier :

Nous réitérons notre biais positif sur le titre, le fort positionnement à l'international d'Orpéa l'a aidé à enregistrer une croissance à deux chiffres sur l'année écoulée. Le profil du groupe allie une résilience des revenus et une forte croissance organique, mais également, une amélioration progressive des marges ainsi qu'une augmentation continue des cash flows. Par ailleurs, le groupe dégraisse son bilan tout en chouchoutant ses actionnaires avec une hausse du coupon versé par Orpéa. La société de la famille Marian reste profitable et son statut de leader n'a pas été écorné par la conjoncture économique, tant le marché dans lequel opère le groupe est imperméable à toute dégradation de la santé économique. Pour rappel, le secteur des maisons de retraite avait été chahuté en Bourse fin janvier après l'annonce de la ministre en charge des personnes âgées visant à encadrer les loyers. La chute d'Orpéa nous paraissait exagérée et nous avons profité de ce trou d'air pour initier une position sur le dossier. Positif

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