Vilmorin confirme ses objectifs annuels après un trimestre dynamique

Le semencier Vilmorin affiche un chiffre d'affaires en progression au premier trimestre 2013, malgré un léger recul sur le secteur des produits de jardin. Le titre reste cher, mais la société reste une valeur sûre, notamment grâce à son expansion internationale.
Copyright Renaud Tinturier

 

 

Vilmorin est loin de végéter... Le semencier a réalisé au troisième trimestre 2012-2013, un chiffre d'affaires en progression de 10% à 682,3 millions d'euros. En cumulé, les ventes à neuf mois dépassent le million d'euros à 1,114 million d'euros, en hausse de 9,5% (+7,7% à données comparables). De bon augure pour la suite de l'exercice alors que ces ventes trimestrielles représentent près de trois quarts des ventes annuelles de Vilmorin.

Dans le détail, la Branche Semences de grandes cultures, qui représente 72% des ventes totales, a réalisé un chiffre d'affaires de 490 millions d'euros, en hausse de 13,9 % à données comparables. Le semencier a bénéficié d'un contexte agricole favorable, marqué par l'orientation positive des cours des céréales depuis le début de l'exercice. En Europe, les volumes commercialisés sont en nette progression, intégrant des revalorisations tarifaires au sein de certaines zones, complétées de prises de parts de marché. Par ailleurs, les ventes de semences de tournesol poursuivent cette année encore leur forte progression dans la tendance des exercices précédents, particulièrement en Europe de l'Est (Russie et Ukraine). En Amérique du Sud, Vilmorin a profité du dynamisme du marché brésilien et de la bonne intégration des sociétés acquises précédemment.

Le chiffre d'affaires de la branche Semences potagères s'établit sur la période à 158 millions d'euros, en croissance de 3,5 % à données comparables par rapport au troisième trimestre 2011-2012. Le semencier explique avoir bénéficié d'une activité en progression en Amérique du Nord ainsi que dans la zone Afrique / Moyen-Orient malgré des décalages de facturations et des reports d'opérations en Amérique du Sud. L'Europe en revanche, reste dans son ensemble toujours marquée par une activité atone liée à un environnement économique encore sous tension particulièrement en Europe du Sud.

Le chiffre d'affaires de la branche Produits de jardin s'élève à 57 millions d'euros au 31 mars 2013, en retrait de 4,2 % à données courantes et de 5,5 % à données comparables. Au cours de la première partie de la campagne de printemps, l'activité est en net recul sous l'effet cumulé de conditions climatiques exceptionnellement défavorables tant en France qu'au Royaume-Uni et d'un contexte de consommation atone pour les loisirs du jardinage.

Au regard des neuf premiers mois de l'exercice, Vilmorin confirme ses perspectives de croissance de chiffre d'affaires et de marge opérationnelle telles que communiquées en février dernier. Ceux-ci correspondent à une progression, à données comparables, de plus de 8% du chiffre d'affaires consolidé et à une marge opérationnelle courante de 11% prenant en compte un effort de recherche estimé à 180 millions d'euros. Le groupe s'est également fixé plusieurs enjeux pour l'exercice 2012-2013 à savoir : la bonne tenue de l'activité potagères en Europe et « l'efficience des systèmes d'approvisionnement et de logistique en semences de maïs tant en Amérique du Nord qu'en Europe. »

L'avis de MonFinancier :

La publication reste encore de qualité. Elle met en avant le dynamisme de la branche Semences potagères, une activité qui autorise Vilmorin à pratiquer des augmentations de tarifs. Le groupe poursuit son l'internationalisation de ses positions en semences de maïs. Il vient d'acquérir deux fonds génétiques de grande qualité : Geneseed situé à l'est du Brésil, dans l'Etat du Minas Gerais et KSP basé au sud, dans l'Etat du Parana. Cette expansion n'ébranle en rien la structure bilancielle du groupe qui reste équilibrée, pour un endettement net de 315,7 millions d'euros à la fin de l'exercice 2011/2012, ce qui représente un peu moins d'un tiers de ses capitaux propres, qui s'inscrivent à 1 milliard d'euros à la même date. Mais cette résilience à un environnement économique fait de ce dossier un dossier apprécié. Il n'est pas étonnant que le titre se paie relativement cher à près de 18 fois le bénéfice estimé pour 2012-2013. Conserver
 

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