La Bourse de Paris restait orientée en timide hausse mardi à la mi-journée, attentiste avant l'audition du président de la Réserve fédérale américaine devant le Congrès et la publication de nombreux résultats d'entreprises. A 12H08 (10H08 GMT), l'indice CAC 40 gagnait 0,34% à 3.190,81 points dans un volume d'échanges de 689,29 millions d'euros.

Malgré les avertissements sur les résultats qui se sont succédés ces dernières semaines, "les indices résistent, aidés par des anticipations d'intervention majeure des banques centrales partout sur la planète si la croissance devait trop ralentir", soulignent les stratégistes du Crédit Mutuel-CIC. A ce titre, "les yeux du monde sont fixés sur Ben Bernanke (le président de la Fed, qui commencera à parler à 14H00 GMT), certains espèrent un signal en faveur de nouvelles mesures de soutien à l'économie. Nous pensons que M. Bernanke se contentera de répéter que la Fed est prête à agir s'il le faut", indique Chris Weston, analyste chez IG Markets.

En zone euro, la conjoncture reste difficile, même en Allemagne où le moral des investisseurs a enregistré un nouveau recul en juillet. Madrid, qui espère finaliser le 20 juillet l'accord avec ses partenaires de la zone euro sur le plan d'aide à ses banques, a bénéficié pour sa part de taux en baisse lors d'une émission obligataire à court terme.
Les investisseurs restent aussi prudents avant les nombreuses publications d'entreprises attendues aux Etats-Unis, notamment celle de Mattel, Coca-Cola, Goldman Sachs et Johnson & Johnson.

A la Bourse de Paris, Alcatel-Lucent dévissait de 14,73%, passant sous les 1 euro à 0,97 euro. L'équipementier en télécommunications a abandonné son objectif de faire progresser sa marge opérationnelle ajustée en 2012, après un deuxième trimestre en perte opérationnelle. PSA Peugeot Citröen poursuivait sa descente aux enfers, cédant 1,94% à 5,93 euros après avoir perdu plus de 7,5% la veille. Le président du directoire, Philippe Varin, s'est de nouveau engagé à ce qu'il n'y ait "pas de licenciements secs", alors que le constructeur automobile français prévoit de supprimer 8.000 postes dans l'Hexagone. Il a assuré qu'il ne devait pas y avoir de doutes sur la santé du groupe.

Soitec chutait de 20,78% à 2,16 euros. Le groupe de semi-conducteurs prévoit une perte opérationnelle courante de 60 millions d'euros au premier semestre.
Le secteur parapétrolier était recherché, porté par la hausse des cours du pétrole. Technip prenait 2,03% à 87,09 euros. Hors CAC 40, Bourbon s'octroyait 4,33% à 20,50 euros et CGG Veritas 4,97% à 22,58 euros. Interparfums dégringolait de 7,30% à 17,52 euros. Son partenaire Burberry a exercé une option pour rompre le contrat de licence exclusif qui les lie.