Vivendi a reçu une offre « engageante » pour GVT

Vivendi va-t-il (enfin) se défaire de GVT ?

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Peut-être à en croire les derniers développements sur ce dossier. Le conglomérat annonce avoir reçu une offre « engageante » de Telefonica SA en vue de l'acquisition de sa filiale GVT au Brésil pour une valeur d'entreprise de 20,1 milliards de reals (environ 6,7 milliards d'euros).

Cette offre serait pour partie payable en numéraire, à hauteur d'environ 60 % de son montant, et pour partie en titres Vivo (12 % de la future entité combinée) à hauteur d'environ 40 %. En cas d'acceptation de l'offre, Vivendi disposerait également de la possibilité d'acquérir 8,1 % de Telecom Italia. Cette offre serait soumise à la conclusion d'un accord définitif et à d'autres conditions usuelles, notamment l'approbation des autorités réglementaires compétentes.

Vivendi rappelle qu'aucune de ses filiales n'est à vendre. Il ajoute mener une stratégie basée sur la création d'un groupe industriel focalisé sur la croissance organique de ses activités et à les soutenir dans leur développement.

Cependant, le Conseil de surveillance de Vivendi, lors de sa prochaine réunion, étudiera l'offre de Telefonica dans l'intérêt de ses actionnaires et des salariés de GVT, et décidera des suites à y donner.

L'an dernier, le conglomérat avait échoué à vendre son actif brésilien à DirectTV. Vivendi comptait obtenir 19 milliards de reals brésiliens, soit environ 7,3 milliards d'euros de la vente de cette filiale. Mais DirecTV a été moins généreux puisqu'il a seulement mis sur la table quelque 15 milliards de reals (5,8 milliards d'euros). C'est que l'opérateur brésilien est une véritable une poule aux œufs d'or. Au premier trimestre 2014, GVT a en effet délivré une croissance organique de 12,6%.

Depuis 2012, le groupe procède à une grande revue stratégique de ses actifs. La mue de Vivendi s'est accélérée avec l'arrivée de Vincent Bolloré dans le capital de Vivendi. L'homme d'affaires en est le premier actionnaire avec 5% des parts. Pour rappel, Vincent Bolloré a fait son entrée au conseil de surveillance de Vivendi, en décembre 2012. Avec seulement ces cinq petits pourcents du capital entre ses mains, l'homme d'affaires a une réelle influence sur la stratégie du conglomérat....Adieu le Vivendi fourre-tout. Bonjour le Vivendi version média. Le groupe s'est par exemple renforcé dans les médias et les contenus en rachetant notamment les 20% qu'il ne détenait pas encore dans Canal+ France.

Ces différentes opérations permettent de réduire l'endettement du groupe et de prévoir un retour aux actionnaires de près de 5 milliards d'euros en 2014 et en 2015. Le reste de la montagne de cash sera destiné à asseoir les positions du nouveau Vivendi dans des pays à fort développement et à se renforcer dans le numérique.

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