Euphorie en Bourse après le discours de Trump et la Fed

Par Delphine Cuny  |   |  358  mots
L'indice Dow Jones a franchi le seuil des 21.000 points pour la première fois mercredi, seulement cinq semaines après avoir dépassé celui des 20.000 points.
Le CAC 40 a clos mercredi juste en dessous des 5.000 points et le Dow Jones a dépassé pour la première fois les 21.000 points en séance. La perspective d'une remontée des taux américains dès le 15 mars et la confirmation d'un plan de relance de 1.000 milliards de dollars ont dopé le moral des investisseurs.

Pas une seule valeur du CAC 40 dans le rouge ! L'indice vedette de la Bourse de Paris a fini à son plus haut niveau depuis novembre 2015, juste en dessous des 5.000 points (+2,1%, sa plus forte hausse de l'année à 4.960,83 points), même s'il demeure loin de son plus record historique de septembre 2000 (à 6.944 points). En tête des hausses, Arcelormittal a bondi de 5,17%, Société Générale de 4,92%, BNP Paribas de 4,46%.

A Londres, le FTSE 100 a lui clôturé sur un nouveau sommet, à 7.382,90 points (+1,64%). A Francfort, le Dax allemand aussi a fini à un record de 22 mois, au dessus des 12.000 points (+1,97%), tous ses membres terminant dans le vert.

L'euphorie était encore plus forte à Wall Street. Le Dow Jones a franchi pour la première fois le cap des 21.000 points, seulement cinq semaines après celui, symbolique, des 20.000 points. L'indice américain s'adjugeait plus de 1,5% à 3 heures de la clôture. Le S&P500 et le Nasdaq ont eux aussi dépassé leur précédent record, gagnant plus de 1,2%.

Hausse des taux dans deux semaines ?

Les raisons de cet optimisme tiennent d'abord aux déclarations de représentants de la Réserve fédérale accréditant l'hypothèse d'une remontée des taux d'intérêt dès la prochaine réunion de politique monétaire du 15 mars,

William Dudley, le président de la Fed de New York, a déclaré que le resserrement monétaire « se justifiait davantage ces derniers mois » et que les « risques relatifs aux perspectives économiques commençaient désormais à s'orienter à la hausse ». La présidente de la Fed, Janet Yellen, doit s'exprimer pour sa part ce vendredi. Sur le marché obligataire, le rendement des bons du Trésor à deux ans a grimpé à 1,308%, son plus haut niveau depuis août 2009.

Autre motif d'enthousiasme pour les marchés, la confirmation par Donald Trump de son plan de relance. Devant le Congrès, mardi soir, il a promis de consacrer mille milliards de dollars d'investissements (publics et privés) dans les infrastructures du pays, sans préciser toutefois davantage, et une réforme fiscale de grande ampleur. L'annonce a dopé les valeurs de la construction et les bancaires.