Il ne faut pas être aisé en France

Chaque matin, l'actualité économique commentée par Marc Fiorentino...
Marc Fiorentino
Marc Fiorentino (Crédits : MonFinancier.com)

On ne dit plus "riches".

On dit "aisés".

Et il ne fait pas bon être "aisé" en France.

Nous voilà repartis dans une nouvelle spirale digne des plus belles heures de la présidence de Hollande...

SALAUDS D'AISÉS
Nouvelle séquence.
C'est reparti.
73% des Français veulent le rétablissement de l'ISF.
Et pour les apaiser, le gouvernement envisage de ne pas supprimer la taxe d'habitation pour les 20% des "ménages les plus aisés".
Et même d'alourdir la fiscalité confiscatoire sur les successions.

QUI EST AISÉ?
Un célibataire qui gagne plus de 27000 euros par an.
Ou encore un couple avec un enfant qui gagne plus de 49000 euros.
On n'est pas loin de la définition des "riches" par Hollande : celui qui gagne plus de 4000€ par mois.
Si vous gagnez cela, vous faites partie des 20% des Français les plus aisés.
Et vous faites aussi partie des 20% de Français les plus bai#és (désolé pour le gros mot, mais je suis énervé).
C'est vous qui payez déjà la très grande majorité de l'impôt sur le revenu (qui n'est plus payé, je le rappelle, que par 45% des ménages français).
C'est vous aussi qui avez déjà subi la baisse des plafonds du quotient familial, l'augmentation de le cotisation vieillesse et j'en passe.

LE SACRIFICE
Pour se sortir de l'impasse des gilets jaunes qui réclament tout et n'importe quoi, le gouvernement va donc, une fois de plus, sacrifier la catégorie de la population qui fait l'erreur d'essayer de pédaler un peu plus vite.
Ces mesures ne toucheront qu'à la marge les "high net worth" qui ont largement bénéficié de la suppression de l'ISF et de la mise en place du prélèvement à la source, elles ne toucheront donc pas les "riches" mais elles accélèreront le massacre des...
Lire la suite sur MonFinancier.com

Pour aller plus loin, suivez le cours des marchés en direct

MonFinancier

Sujets les + lus

|

Sujets les + commentés

Commentaires 6
à écrit le 19/01/2019 à 21:41
Signaler
Je m'étonne que vous ne mentionniez pas le principe de PARETO, que le partage en 20/80 semble aveuglément adopter. Ce principe appliqué dans une multitude de domaines (management, ventes, gestion de production, services) repose sur le constat empiriq...

à écrit le 09/01/2019 à 9:57
Signaler
Le problème est de continuer à entretenir l'idée qu'il y a d'une part un melting pot des prélèvements obligatoires assimilés improprement aux impôts et d'autre part un melting pot des dépenses, comme si on pouvait arbitrer entre un transfert vers des...

à écrit le 08/01/2019 à 16:20
Signaler
"Si vous gagnez cela, vous faites partie des 20% des Français les plus aisés." Ce qui veut donc dire que 80% des français gagnent moins ? Mince la situation est plus grave que je ne le pensais. Oui du coup comme vous dites se focaliser sur eux c'...

le 09/01/2019 à 11:11
Signaler
Le declin. Comme vous dites citoyen. Depuis l'exclusion de de Gaulle le pays s'est enfonce. Mais n'a pas encore touche le fond. Micron votre presidium supreme s'y emploie. Il va continuer durant trois ans de plumer la classe moyenne. Celle-ci a ...

le 10/01/2019 à 13:59
Signaler
Merci pour ce commentaire a peu près correct que pour une fois je ne signale pas. Du coup je peux le prendre un peu plus au sérieux que les autres. "Comme vous dites citoyen. Depuis l'exclusion de de Gaulle le pays s'est enfonce." La cinquièm...

à écrit le 08/01/2019 à 11:52
Signaler
Macron a pourtant rétabli la régressivité de l'impôt pour les plus aisés : voir "1990 - 2018 : trois décennies d'inégalités et de redistribution en France", World Inequality Lab, 25/09/2018.

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.