Paris : chute sous les 6400 points, pénalisé par Wall Street.

(CercleFinance.com) - La Bourse de Paris accuse un recul de 1,20% à la clôture, à 6.352 points, dans le sillage de l'E-Stoxx50 (-1,5%) ou de Francfort (-1,3%) tandis que Londres cède près de 1%.

La baisse est encore plus marquée outre-Atlantique où S&P500, Dow Jones et Nasdaq cèdent entre 2,3% et 3% chacun. La hausse du VIX (dit 'indice de la peur' mesurant la volatilité) illustre d'ailleurs la nervosité ambiante : l'indice gagne près de 11%, autour de 29 (pour rappel, le marché est dit calme en-deçà de 20 et nerveux au-delà de 30).

Après quatre séances de hausse à Paris au cours des six dernières journées de cotation, les investisseurs se veulent donc prudents. Et devront être patients.

Ainsi, 'nous partons du principe que les actions vont repartir de l'avant lorsqu'elles auront intégré la nouvelle donne monétaire et écarté les risques exagérés d'une récession', rappelaient ce matin les stratèges de Danske Bank.

'Ce qu'il s'est passé hier illustre bien ces deux éléments, puisque les statistiques économiques et l'intervention sans surprise de Powell ont permis de doper le moral des investisseurs', ajoutait la banque danoise.

Chez Aurel, on note cependant que les investisseurs sont de plus en plus préoccupés par la croissance mondiale, l'optimisme étant à son plus bas niveau historique, selon une enquête réalisée en mai.

C'est dans ce contexte qu'hier, le président de la Fed a assuré que la banque centrale continuerait de relever ses taux directeurs tant que l'inflation ne sera pas revenue sous contrôle.

Il a également confirmé que des hausses de taux de 50 points de base seraient envisagées lors des deux prochaines réunions de l'institution, écartant implicitement le scénario d'un relèvement de 75 points tant redouté par les marchés.

'La grande nouveauté, c'est que Powell estime que les marchés financiers s'adaptent plutôt bien à la nouvelle politique de la Fed', fait valoir Danske Bank.

La perspective de prochaines hausses de taux a néanmoins provoqué un nouvel épisode de volatilité sur les marchés obligataires, ce qui pourrait empêcher les marchés d'actions de réagir favorablement aux bonnes nouvelles.

Le rendement des Treasuries américain à 10 ans a grimpé à 2,98% hier, se rapprochant du seuil psychologique des 3% très suivi par les investisseurs.

Ces tensions font craindre un renchérissement du coût du financement des entreprises, mais aussi du crédit pour les particuliers, qui pourrait finir par pénaliser la croissance.

En fin de matinée, les investisseurs avait déjà pu prendre connaissance des derniers chiffres de l'inflation en zone euro. Cette statistique, toujours très scrutée et attendue par les opérateurs, révèle que un taux d'inflation annuel de 7,4% en avril 2022, stable par rapport à mars, selon Eurostat.

Les plus fortes contributions au taux d'inflation annuel de la zone provenaient de l'énergie (+3,70 points de pourcentage, pp), suivie des services (+1,38 pp), de l'alimentation, alcool et tabac (+1,35 pp) et des biens industriels hors énergie (+1,02 pp).

Dans l'actualité des sociétés françaises, Air Liquide fait part de la signature d'un contrat sur dix ans avec Shell Energy Europe Limited (SEEL) portant sur l'achat d'énergie renouvelable destinée à alimenter la production de gaz industriels et médicaux dans le nord-est de l'Italie.

TotalEnergies annonce la signature d'un accord commercial avec New Hope Energy, qui construira une usine de recyclage chimique au Texas pour convertir des déchets plastiques en une matière première recyclée, dont une partie sera vendue à TotalEnergies.

Carlos Tavares, le directeur général de Stellantis, a déclaré que le groupe automobile comptait développer et renforcer sa présence en Inde, un marché jugé 'stratégique' qui constitue un pilier central de l'ambition internationale du groupe.

Elior Group a publié au titre de son premier semestre 2021-22 un résultat net part du groupe de -266 millions d'euros, contre -53 millions un an plus tôt, et un EBITA ajusté des activités poursuivies de -16 millions, comparé à -25 millions un an auparavant. Le groupe de restauration et de services a réalisé un chiffre d'affaires de 2,24 milliards d'euros, en croissance organique de 18%.

Bouygues annonce le succès du placement de son émission obligataire pour un montant total de deux milliards d'euros comprenant deux tranches d'un milliard chacune à sept et 15 ans, portant des coupons de respectivement 2,25% et 3,25%.

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