Paris : les investisseurs prudents pour la fin de semaine

(CercleFinance.com) - La bourse de Paris cède près de 0,7% ce matin, autour des 7315 points, au lendemain d'une journée qui aura vu l'indice parisien signer un nouveau record intraday avec une cime à 7387 points.

L'ambiance a été bien moins réjouissante du côté de New York, à la suite de chiffres de l'inflation ayant nourri les craintes autour de l'évolution de la politique monétaire de la Réserve fédérale américaine.

Les prix à la production ont augmenté plus que prévu en janvier (+0,7%), sous l'effet des coûts de l'énergie, ce qui semble éloigner la perspective d'une baisse de taux de la part de la Fed.

Suite à cette statistique, le Dow Jones a reculé de près de 1,3%, tandis que le Nasdaq Composite lâchait 1,8%.

Les investisseurs américains semblent ne plus trop savoir sur quel pied danser, tiraillés entre le scénario privilégié d'un 'atterrissage en douceur' de l'économie et celui moins prometteur d'une surchauffe des prix qui justifierait une politique toujours restrictive.

'Une crainte chasse l'autre', explique Bruno Cavalier, l'économiste en chef d'Oddo BHF. 'Depuis quelques semaines, le risque de récession semble s'éloigner, en particulier aux Etats-Unis', souligne-t-il.

'Où est le problème alors? Il est que l'inflation, hormis en Chine, reste trop élevée et ne se modère que lentement', fait-il remarquer.

Conséquence directe, certains stratèges commencent à évoquer le scénario d'une possible hausse de 50 points de base de la Fed à l'issue de la réunion du mois de mars.

Autre contrecoup, les anticipations concernant le taux 'terminal' de la banque centrale américaine évoluent désormais au plus haut pour se situer à près de 5,3% en juillet.

Dans l'immédiat, les marchés paraissent vouloir mettre leurs préoccupations de côté et finir la semaine dans le calme, d'autant que l'agenda économique du jour s'annonce peu chargé.

Les investisseurs attendent la publication, dans le courant de la matinée, de l'indice des prix producteurs en Allemagne puis des ventes au détail au Royaume-Uni.

Aux Etats-Unis, les prix à l'importation, un autre indicateur mesurant l'inflation dans le pays, sera dévoilé en début d'après-midi.

Quant aux indicateurs avancés, attendus dans l'après-midi, ils évoquent depuis six mois la perspective d'une entrée en récession qui semble perpétuellement démentie par la vigueur du marché du travail américain.

'Une récession se caractérise avant tout pas une baisse de l'emploi. Rien de tel ne s'est produit', rappelle ainsi Bruno Cavalier chez Oddo BHF.

Dans l'actualité des sociétés, Air France-KLM publie un résultat net positif à 0,73 milliard d'euros au titre de 2022, en amélioration de 4,02 milliards par rapport à 2021, avec une marge opérationnelle à 4,5%, supérieure à celle de 2019 (4,2%) en dépit d'une forte hausse du prix du carburant.

Hermès International dévoile un résultat net part du groupe en croissance de 38% à 3,37 milliards d'euros au titre de 2022, et un résultat opérationnel courant de 4,7 milliards, soit 40,5% des ventes contre une marge de 39,3% l'année précédente.

EDF fait part d'un résultat net part du groupe de -17,9 MdsE en 2022 et d'un EBITDA en net recul (-5MdsE). Le chiffre d'affaires a pourtant augmenté à 143,5 MdsE, soutenu par les prix de l'électricité et du gaz.

Enfin, Safran publie un chiffre d'affaires ajustée de 19 milliards d'euros au titre de l'exercice 2022, en hausse de 25% par rapport à 2021 et de +15,8% sur une base organique. Le résultat net part du groupe ajusté atteint quant à lui 1178 ME, en hausse de 55%, soit un BPA ajusté dilué de 2,68 euros, en hausse de 55%.

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