Wall Street : le scénario d'une récession se matérialise

(CercleFinance.com) - La Bourse de New York devrait ouvrir dans le rouge lundi matin, alourdie par la peur d'une récession, elle-même alimentée par la remontée des rendements obligataires.

Une demi-heure avant l'ouverture, les contrats à terme sur les grands indices new-yorkais perdent entre 1,1% et 1,8%, annonçant un début de séance négatif.

Depuis quelques semaines, le ralentissement de la croissance économique est devenu une évidence à prendre en compte pour les investisseurs, sur fond de resserrement monétaire de la Fed, de guerre en Ukraine et de confinements en Chine.

Les signaux les plus inquiétants proviennent pour l'instant du marché obligataire, où la récente évolution des taux de référence réveille les craintes d'une prochaine entrée de l'économie américaine en récession.

La progression du rendement des emprunts d'Etat américains à 10 ans s'accentue encore ce lundi pour atteindre 3,16%, du jamais vu depuis plus d'une décennie.

La hausse des taux longs relance logiquement les craintes sur un renchérissement du coût du financement des entreprises, et donc sur un ralentissement de la croissance économique.

Pour Craig Fehr, analyste chez Edward Jones, Wall Street intègre d'ores et déjà le scénario d'une récession.

'La récente correction des marchés, conjuguée à la réaction des investisseurs aux annonces de la Fed la semaine passée, semble indiquer que le consensus considère qu'une récession est imminente', souligne-t-il.

Le fait que les investisseurs ne se ruent pas encore sur des actifs jugés les moins risqués dans l'hypothèse d'une prochaine récession, comme l'or ou le dollar, montre toutefois que des espoirs subsistent.

Chez UBS, on s'attend à ce que la nervosité et l'anxiété continuent de dominer sur les marchés jusqu'à la publication, la semaine prochaine, des prix à la consommation aux Etats-Unis, qui devraient montrer que l'inflation ne vas pas monter plus haut.

'Les marchés ont tendance à sous-estimer la capacité des individus à s'adapter en cas de crise', rappelle la banque suisse.

'Les données sur les ventes au détail montrent d'ailleurs que la hausse des prix du carburant modifie les comportements des consommateurs, par exemple en conduisant moins', poursuit UBS.

A en croire l'établissement helvétique, cette capacité d'adaptation devrait permettre d'atténuer l'impact de la hausse des prix du carburant, et donc de limiter les risques d'une récession.

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