La guerre du pétrole

Chaque matin l'actualité commentée par Marc Fiorentino...

Les pays producteurs de pétrole sont en guerre. Réelle ou économique. Et depuis quelques mois l'Arabie Saoudite est à la manœuvre avec une stratégie simple: inonder le marché pour accentuer la chute des cours et affaiblir ses ennemis politiques ou économiques. Le rapport de l'OPEP publié hier montre qu'elle vient déjà de remporter une bataille contre les États-Unis. Partie d'échecs passionnante.

LA BATAILLE CONTRE LES ÉTATS-UNIS

L'OPEP a publié hier son rapport mensuel. Et il est très instructif. Quand l'Arabie Saoudite a décidé de continuer à augmenter sa production malgré la chute des cours du pétrole, elle avait deux objectifs. Un objectif politique, affaiblir son ennemi juré l'Iran qui a besoin d'un pétrole à 130 dollars pour équilibrer son budget. Et un objectif stratégique et économique : freiner l'explosion du secteur du pétrole de schiste aux États-Unis. Hier le rapport de l'OPEP apparaît comme une victoire de la stratégie contre les États-Unis : pour la première fois depuis 2008, la production de pétrole aux États-Unis sera en baisse en 2016 et une baisse significative.

LES ÉTATS-UNIS SOUS PRESSION

Qu'est-ce qui explique cette baisse ? L'effondrement des cours du pétrole de plus de 50% a obligé les producteurs américains à réduire leurs investissements de façon drastique, le nombre de plateformes pétrolières est en chute, et les licenciements se multiplient. Il faut dire que le secteur s'était appuyé sur un niveau élevé d'endettement insoutenable avec des cours inférieurs à 50 dollars. Les États-Unis restent bien évidemment dans la course et leur progression n'est que momentanément freinée, mais l'Arabie Saoudite a atteint un de ses objectifs en mettant les producteurs américains en difficulté. C'était une stratégie risquée mais elle paie.

LE PRIX NOBEL D'ÉCONOMIE

s'appelle Angus Deaton. Je n'avais jamais entendu parler de lui. Cet Écossais à nœud pap a été récompensé pour ses travaux sur la consommation des ménages, la pauvreté et le bien être. Il privilégie l'étude de terrain à celui de la macroéconomie et a le mérite d'expliquer que, malgré les inégalités et la pauvreté, la...

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