Et si on faisait la fête avec ses collègues ?

Chaque semaine, découvrez les chroniques sur la vie au bureau réalisée par Sophie Peters. Anecdotes, conseils, expériences : pour sourire mais aussi mieux se sentir dans son job.

 

Avez-vous fait la fête entre voisins hier soir ? Lancé il y a dix ans, cet antidote au repli sur soi rencontre un succès fou auprès de plus de 6 millions de Français au point de s'être exporté aux quatre coins de la planète. Alors, qu'attendons-nous maintenant pour lancer la fête des voisins? de bureau ? Si les bonnes relations de voisinage apportent un sentiment de sécurité, celles avec les collègues donnent encore plus celui d'appartenance à une communauté. On passe d'ailleurs beaucoup plus de temps dans les « open spaces » que dans les escaliers de l'immeuble. Pour y nouer parfois même des liens qui peuvent être d'amitié.

 

Mais nos rapports restent souvent complexes. Il arrive que l'on soit déçu par les relations que nous nouons. Tout simplement parce que nous en attendons trop. En y projetant une part de notre histoire, nous reproduisons inconsciemment des événements vécus dans notre famille. Alors quand cela coince avec les collègues (comme avec les voisins ou les amis), mieux vaut regarder dans le rétroviseur. Surtout quand la situation se répète à chaque nouvel emploi, ou à chaque déménagement. Nous sommes complices de ce qui nous arrive.

 

 

 

 

oser l'authenticité

 

 

 

 

Or, que ce soit nos collègues ou nos amis, ils ne peuvent combler des attentes ou panser des blessures qui ne les concernent pas. L'idéal est d'oser l'authenticité en sachant à qui l'on se confie. Celle ou celui qui se plaint de faire trop confiance a juste tendance à trop parler, donc à trop se confier. Ce n'est pas faire confiance, c'est plutôt un besoin de se livrer. Pas étonnant ensuite de l'entendre crier à la trahison. De même, si quelqu'un s'éloigne de vous au bureau, c'est peut-être parce qu'il ou elle vous en a trop dit. Du coup, il vous en veut de connaître une autre image que celle affichée habituellement. Les gens se rapprochent ou s'éloignent de nous pour des raisons qui les concernent. Alors, quand le sens d'une relation vous échappe, laissez tomber la douloureuse question habituelle « qu'est-ce que j'ai fait ? » et interrogez-vous sur ce qui s'est passé. Toujours en revenir aux faits, aux actions qui donnent d'elles-mêmes les clés que nous cherchons ailleurs.

 

Reste que nouer des relations réclame de l'énergie, du temps, génère des émotions, voire des conflits. Pas toujours évident de nous confronter à la différence de l'autre. Si nous avons passé notre vie depuis l'enfance à dissimuler notre vision des choses, notre spontanéité, notre fantaisie ou notre réserve, notre délicatesse, notre fragilité ou encore notre puissance, le jour où quelqu'un se montre ainsi, nous le pointons intérieurement du doigt en le considérant comme dérangeant, voire menaçant. Et de fait il nous est difficile de l'accueillir tel quel.

 

D'ailleurs il vous suffit de vérifier votre capacité d'écoute en laissant quelqu'un développer librement des idées très différentes des vôtres sur des sujets qui vous tiennent à c?ur. Ne soyez pas surpris si la conversation ne tient pas cinq minutes et tourne court.

 

 

 

 

faire preuve d'empathie

 

 

 

 

Or se reconnaître dans nos différences et faire preuve d'empathie envers elles, voilà une bonne façon de rendre les relations plus vivables. Se parler de ses différences crée un sentiment de communauté. Et un simple bonjour le matin avec le sourire n'a rien d'insignifiant. Il fait sens et nous offre une journée plus sereine. D'ailleurs, la fête des collègues, pas besoin de la décréter? organisons un pot. La semaine prochaine ?

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