Griveaux justifie l'installation d'une piscine au fort de Brégançon

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Griveaux justifie l'installation d'une piscine au fort de bregancon[reuters.com]
(Crédits : Jean-Paul Pelissier)

PARIS (Reuters) - La piscine qu'Emmanuel Macron compte installer au fort de Brégançon permettra d'éviter de mobiliser une dizaine de gendarmes et sera financée sur le budget de fonctionnement en baisse de la résidence d'été des chefs d'Etat français, a expliqué vendredi le porte-parole du gouvernement.

Benjamin Griveaux était interpellé sur Radio Classique sur l'annonce, dans l'Express, du projet présidentiel d'installer une piscine hors-sol au fort de Brégançon.

"Quand le président est à Brégançon et se rend sur la plage, il y a 11 gendarmes qui sont mobilisés, des sauveteurs en mer qui sont sans doute plus utiles sur les plages du sud de la France que pour assurer la sécurité du président", a-t-il dit.

La piscine démontable sera selon lui financée dans le cadre de l'enveloppe budgétaire annuelle de 150.000 euros consacrée au fort, dont le montant est selon lui en baisse de 25%.

La mise en place de ce bassin a suscité un certain malaise jusque chez des députés La République en marche, cités vendredi par Le Parisien/Aujourd'hui en France, alors que les récents propos d'Emmanuel Macron sur les aides sociales qui coûteraient "trop de pognon" lui ont valu des critiques.

Pour Benjamin Griveaux, les remarques sur la piscine de Brégançon, comme celles sur la commande d'un nouveau service de table à l'Elysée, donnent du grain à moudre aux partis extrêmes.

"Si on veut continuer à alimenter le discours lepéniste, on fait exactement ça", a-t-il dit en référence à la présidente du Rassemblement national (ex-Front national), Marine Le Pen.

"Nous faisons les choses de manière transparente, nous ne les cachons pas. Nous considérons que les Français sont des adultes, nous ne les infantilisons pas, nous laissons cela aux partis extrêmes qui en font leurs choux gras à l'Assemblée nationale", a-t-il ajouté, dans une allusion à une récente intervention du député La France insoumise François Ruffin.

S'adressant au "ministre de la faïencerie", le député de la Somme a fustigé mardi le choix de la présidence de commander un service de table en porcelaine de Sèvres.

(Elizabeth Pineau, édité par Marc Joanny)