Caddie en passe d’être repris par un industriel polonais

reuters.com  |   |  334  mots

STRASBOURG (Reuters) - Quatre ans après s'être relancée à la suite d'un dépôt de bilan, Caddie, qui produit en Alsace les emblématiques chariots de supermarché du même nom, devrait vendre 70% de son capital au Polonais Damix, une entreprise familiale du secteur.

Selon Stéphane Dedieu, PDG et principal actionnaire de la société alsacienne, cette opération, qui devrait aboutir d'ici août, vise à favoriser la croissance de l'entreprise en l'adossant à un partenaire multi-produits.

"Nos clients nous demandent de fournir des solutions complètes, or Damix fabrique du mobilier de magasin et des chariots. De plus, ils cherchaient des capacités de production supplémentaires alors que nous avons une production de 260.000 chariots pour une capacité de plus de 500.000", a-t-il dit à Reuters.

Stéphane Dedieu, qui possède actuellement 65% du capital, aux côtés de l'Italien Bertoli et de l'Allemand Shop Box, restera PDG de l'entreprise de Drusenheim (Bas-Rhin) aux termes de l'accord qui reste à finaliser.

"Le deal permet de renforcer le financement de toutes la structure, sans s'endetter", a-t-il ajouté.

Les effectifs, qui sont aujourd'hui de 240 salariés et 60 intérimaires, contre 128 en 2014 - et 340 avant le dépôt de bilan -, devraient continuer à augmenter, selon lui, les deux usines alsaciennes étant plus automatisées et donc plus productives que celles de Damix.

Des productions d'accessoires pourraient en revanche partir en Pologne.

Caddie avait été reprise par le groupe Altia après un premier dépôt de bilan en 2012, avant d'être entraînée par la déconfiture du nouvel actionnaire et de repasser devant le tribunal deux ans plus tard.

L'entreprise connaît, depuis, une croissance régulière, avec un chiffre d'affaires de 26,5 millions d'euros en 2016, 31 en 2017 et sans doute 35 en 2018, réussissant à dégager "un léger bénéfice", selon son PDG. Damix réalise de son côté un chiffre d'affaires de 43 millions d'euros avec, selon lui, "une très belle rentabilité".

(Gilbert Reilhac, édité par Yves Clarisse)