Italie : Le ministre des Finances parle de respecter les règles budgétaires de l'UE

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Italie: le ministre des finances parle de respecter les regles budgetaires de l'ue[reuters.com]
(Crédits : Tony Gentile)

LUXEMBOURG (Reuters) - Le nouveau ministre italien des Finances, Giovanni Tria, a déclaré vendredi qu'il tendrait à respecter les règles budgétaires de l'Union européenne afin d'apaiser l'inquiétude des marchés financiers face au nouveau gouvernement italien, mais il s'en est pris dans le même temps au projet franco-allemand de réforme du secteur bancaire européen.

Ce professeur d'économie peu connu, qui a intégré le cabinet constitué par la Ligue (extrême droite) et le Mouvement 5 étoiles (M5S, anti-système), s'est employé lors de la réunion des ministres des Finances de l'UE à Luxembourg à dissiper les doutes sur la stabilité budgétaire de son pays, en s'engageant à respecter dans une certaine mesure les règles européennes qui impliquent un budget structurel équilibré et une réduction de la dette publique.

Il a souligné cependant que cela se ferait tout en mettant en oeuvre une nouvelle série d'orientations sur les recettes et les dépenses.

"L'intention, c'est clair, est de s'efforcer de respecter" les exigences européennes de rigueur budgétaire, mais "il pourrait y avoir une légère entorse", a-t-il dit, en raison du ralentissement de l'activité économique.

Jeudi, le directrice générale du Fonds monétaire international (FMI), Christine Lagarde, a averti que la politique budgétaire encore floue de l'Italie et la possibilité d'un relâchement budgétaire représentaient des risques majeurs pour l'économie italienne et étaient la cause de tensions sur les marchés financiers internationaux.

A son arrivée à la réunion de Luxembourg, Tria a réaffirmé son engagement à ne pas retirer l'Italie de la zone euro.

Cette approche mesurée a été contrebalancée par ses critiques contre la réforme bancaire proposée cette semaine par Berlin et Paris, qui sont les principaux partenaires de Rome dans la zone euro.

L'UE, a-t-il estimé, ne doit pas fixer d'objectifs quantitatifs pour réduire les créances douteuses des banques, comme Paris et Berlin le proposent pour accélérer le renforcement du secteur bancaire de l'UE.

(Francesco Guarascio; Eric Faye pour le service français)