Les indemnités maladie doivent être remises à plat, dit Philippe

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Les indemnites maladie doivent etre remises a plat, dit philippe[reuters.com]
(Crédits : Philippe Wojazer)

PARIS (Reuters) - Le Premier ministre Edouard Philippe a fait savoir aux organisations patronales qu'il voulait revoir le fonctionnement des indemnités journalières versées en cas d'arrêt maladie, a-t-on appris jeudi auprès des représentants des entreprises.

Répondant à un courrier que le Medef, la CPME et l'U2P lui avaient adressé pour lui faire part de leurs inquiétudes sur les conséquences pour les employeurs, Edouard Philippe a confirmé que le sujet serait à l'ordre du jour des bilatérales de la rentrée qui doivent balayer les thèmes sociaux de l'automne.

"Nous pourrons à cette occasion évoquer le sujet des arrêts de travail dont le mode de gestion actuel apparaît très largement perfectible et qui pourrait justifier d'engager des travaux pour le rendre plus cohérent, plus équitable et plus responsabilisant", a-t-il écrit selon une source patronale.

Actuellement, les indemnités journalières sont financées par la Sécurité sociale à hauteur de 50% de la rémunération après un délai de carence de trois jours.

Selon Les Echos, le gouvernement évalue la possibilité de faire payer aux entreprises quatre jours d'indemnités journalières pour les arrêts maladie de moins d'une semaine, ce qui représenterait, d'après le quotidien, une somme totale de plus de 900 millions d'euros.

La ministre du Travail, Muriel Pénicaud, avait évoqué vendredi dernier la nécessité d'une "discussion" sur les dépenses d'assurance maladie, comme les indemnités journalières, qui "explosent".

Ces indemnités pour arrêt maladie ont représenté au total en 2017 un peu plus de 10,3 milliards d'euros, soit une hausse de 4,4 % en un an, d'après le dernier rapport de la Commission des comptes de la Sécurité sociale.

L'idée de transférer en partie la charge de ces indemnités vers les employeurs ne fait toutefois pas l'unanimité dans la majorité. Le député La République en marche (LaRem) Sylvain Maillard a estimé mercredi sur franceinfo qu'il fallait "faire attention" à ne pas "casse(r)" la dynamique de "bons signaux" envoyés aux entreprises depuis un an.

(Caroline Pailliez, édité par Yves Clarisse)