MARSEILLE (Reuters) - Plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées lundi devant l'hôtel de ville de Marseille après le report d'un conseil municipal consacré à la question du logement, un mois après la mort de huit personnes dans l'effondrement de plusieurs immeubles vétustes.

Huit personnes sont mortes le 5 novembre dans l'effondrement d'immeubles mitoyens dans le quartier de Noailles, dans le centre-ville de Marseille. Un troisième immeuble s'était effondré à leur suite.

Les manifestants, issus d'associations militant pour le droit au logement, ont brandi des banderoles en forme de cercueils avec le nom des victimes inscrits dessus, au son d'une marche funèbre.

Le maire Les Républicains de Marseille, Jean-Claude Gaudin, a justifié dimanche le report de la séance du conseil municipal par les incidents qui ont éclaté samedi en marge des manifestations des Gilets jaunes.

"La tension que connaît notre pays actuellement nous impose la décence et la prudence nécessaires pour ne pas aggraver encore cette situation", a déclaré Jean-Claude Gaudin dans un communiqué

Son attitude a été qualifiée de "dérobade politique" par les collectifs citoyens qui y ont vu "davantage de mépris que de courage". Ils ont réclamé une nouvelle fois sa démission lundi devant l'hôtel de ville.

L'opposition a également montré sa désapprobation.

"La mairie a tort d'avoir peur des Marseillais. Plutôt que de monter des barrières, la mairie doit entamer le dialogue", a réagi le président du groupe socialiste au conseil municipal, Benoît Payan.

(Jean-François Rosnoblet; édité par Danielle Rouquié)