Fiat réviserait ses investissements si la taxe carbone augmentait

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Fiat reviserait ses investissements si la taxe carbone augmentait[reuters.com]
(Crédits : Heinz-Peter Bader)

MILAN (Reuters) - Fiat Chrysler (FCA) pourrait revoir son plan d'investissements italien de cinq milliards d'euros, qui prévoit notamment l'adoption de moteurs plus propres, si l'Italie augmente les taxes sur les véhicules à essence et diesel.

"Si ces mesures devaient être confirmées dès 2019, un examen approfondi de leur impact et une mise à jour des plans déjà annoncés seraient nécessaires", a déclaré Pietro Gorlier, responsable du groupe automobile en Europe, dans une lettre aux représentants du gouvernement dans la région du Piémont, où une partie des nouveaux investissements seraient concernés.

Un amendement à la loi de Finances pour 2019 adopté la semaine dernière par la chambre des députés prévoit des subventions pouvant aller jusqu'à 6.000 euros pour les véhicules à faibles émissions mais une surcharge fiscale jusqu'à 3.000 euros pour les voitures à essence et diesel.

Le gouvernement italien a cependant immédiatement promis de modifier le texte lors de son passage au Sénat, l'un des partis au pouvoir ayant contesté la mesure.

"Pour le moment, nous n'avons pas encore de visibilité sur le futur scénario réglementaire dans les années à venir", a déclaré Pietro Gorlier.

Les partis au pouvoir en Italie - le Mouvement 5 étoiles et la Ligue - sont en désaccord sur le sujet. La Ligue s'oppose à de nouvelles taxes sur les voitures, tandis que le Mouvement 5 étoiles en a encouragé l'adoption.

Syndicats et fédérations du secteur automobile ont également mis en garde sur la nouvelle taxe proposée en faisant valoir qu'elle porterait préjudice non seulement aux constructeurs mais aussi à toute la chaîne d'approvisionnement, et que cela pourrait entraîner des suppressions d'emplois.

FCA a annoncé le mois dernier son intention de consacrer en Italie plus de cinq milliards d'euros sur trois ans à de nouveaux modèles et moteurs plus propres afin de soutenir l'emploi et la rentabilité du groupe.

(Agnieszka Flak et Alberto Sisto, Dominique Rodriguez pour le service français, édité par Jean-Michel Bélot)