Pompeo accuse le conseil des droits de l'Homme de l'ONU d'hypocrisie

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(Crédits : Pool New)

PARIS (Reuters) - Le secrétaire d'Etat américain Mike Pompeo a accusé samedi le conseil des droits de l'Homme des Nations Unies d'hypocrisie après le vote d'une résolution condamnant le racisme et les violences policières aux Etats-Unis après la mort de George Floyd.

Mike Pompeo a rappelé que les Etats-Unis avait pris la décision de quitter le conseil des droits de l'Homme de l'ONU en 2018.

"Le Conseil des droits de l'Homme de l'ONU qui comprend le Venezuela, et récemment Cuba et la Chine, a toujours été et demeure un refuge pour les dictateurs et pour les démocraties qui les tolèrent", écrit Mike Pompeo dans un communiqué.

"C'est une grave déception pour ceux qui cherchent véritablement à promouvoir la dignité humaine", a ajouté le secrétaire d'Etat.

Le Conseil des droits de l'homme des Nations unies a condamné vendredi le comportement discriminatoire et violent ayant conduit au décès du Noir américain George Floyd le mois dernier à Minneapolis et ordonné la remise d'un rapport d'enquête sur le "racisme systémique" contre les personnes d'origine africaine.

Cette résolution proposée par les pays membres africains du forum de Genève, où 47 Etats sont représentés, donne à la haute commissaire aux droits de l'homme Michelle Bachelet une année pour rendre ses conclusions.

Le texte, qui préconisait initialement la constitution d'une commission d'enquête internationale sur le racisme aux Etats-Unis et dans le monde, a été atténué lors de discussions à huis clos.

Le décès de George Floyd lors d'une interpellation par la police le 25 mai dernier a déclenché un vaste mouvement de dénonciation du racisme et des brutalités policières aux Etats-Unis et dans plusieurs autres pays occidentaux.

(Lucia Mutikani, version française Matthieu Protard)