Le gouvernement français ramène à 6% sa prévision de croissance pour 2021

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Le gouvernement francais ramene a 6% sa prevision de croissance pour 2021[reuters.com]
(Crédits : Charles Platiau)

PARIS (Reuters) - Le gouvernement français a ramené de 8% à 6% sa prévision de croissance du PIB pour l'année prochaine, a annoncé mardi soir le ministre de l'Economie et des Finances, Bruno Le Maire, imputant ce rebond moindre que prévu à l'impact des mesures de confinement face à la crise sanitaire.

Cette nouvelle prévision, a-t-il ajouté, est "sincère, prudente et responsable".

Le ministre, qui s'exprimait lors d'un briefing téléphonique avec des journalistes, a ajouté qu'il était trop tôt en revanche pour réviser les prévisions du déficit budgétaire et de l'endettement en 2021.

Pour expliquer cette révision en baisse, Bruno Le Maire a notamment cité la fermeture des restaurants, des bars ou encore des clubs de sport qui iront au-delà du 1er décembre et pour une durée encore non déterminée.

"Nous allons regarder avec l'ensemble de ces secteurs comment est-ce que nous pouvons transformer encore le Fonds de solidarité", a-t-il poursuivi, évoquant une possible "prise en charge des pertes d'exploitation avec un pourcentage qui reste à déterminer".

"Je ne suis pas en mesure aujourd'hui de dire quel est l'abondement nécessaire pour le Fonds de solidarité pour 2021", a ajouté le ministre, d'où l'impossibilité d'affiner les prévisions de déficit et de dettes.

Le projet de loi de finances pour l'année prochaine prévoit pour l'heure un déficit budgétaire de 6,7% et une dette publique portée à 116,2% du PIB. Ces chiffres seront "évidemment" revus, mais en décembre uniquement, a précisé le ministre.

Pour cette année, le gouvernement table sur une contraction de 11% du PIB français mais Bruno Le Maire note que tous les chiffres indiquent que la baisse définitive pourrait être moindre.

Dans son dernier point de conjoncture, l'Insee estime mardi que l'économie française devrait se contracter de 9 à 10% cette année en fonction de la durée du nouveau confinement instauré le 30 octobre. L'ampleur de la contraction au quatrième trimestre devrait osciller entre 2,5% et 6% par rapport aux trois mois précédents, ce qui dépendra largement d'une éventuelle extension du confinement en décembre.

(Leigh Thomas; version française Henri-Pierre André, édité par Jean-Michel Bélot)