Accord européen sur de nouvelles sanctions contre la Russie

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Accord europeen sur de nouvelles sanctions contre la russie[reuters.com]
(Crédits : Yves Herman)

BRUXELLES (Reuters) - Les ministres des Affaires étrangères de l'Union européenne ont donné leur feu vert, lundi, à des sanctions contre quatre hauts responsables russes en réponse à l'emprisonnement de l'opposant Alexeï Navalny, rapportent trois diplomates de l'UE.

Les ministres sont parvenus à un accord au cours d'une réunion ce lundi après que la France, l'Allemagne, la Pologne et les pays baltes ont exhorté les 27 membres du bloc à adresser un message au président Vladimir Poutine, l'appelant à autoriser les débats contradictoires et les manifestations en Russie.

Aucun nom n'a été discuté lors de la réunion à Bruxelles mais selon un diplomate, le chef du Comité d'enquête fédérale, le directeur de l'autorité pénitentiaire russe, le commandant de la Garde nationale et le procureur général de Russie seront viser par des sanctions qui devraient porter sur des interdictions de voyages et des gels d'actifs financiers.

Malgré les appels des plus proches collaborateurs d'Alexeï Navalny pour que l'UE cible des membres de l'élite économique proches du président russe, les gouvernements européens ont préféré cibler de hauts fonctionnaires, les sanctions étant alors plus difficilement contestables en justice.

Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, "a plaidé pour que l'Union européenne adopte une réponse ferme et unie, prenant également en compte le soutien à la société civile et la nécessité de préserver des canaux de dialogue avec la Russie", a indiqué le Quai d'Orsay dans un communiqué.

Plusieurs pays occidentaux ont appelé à la libération d'Alexeï Navalny, condamné début février à trois ans et demi de prison pour violation des termes de sa liberté conditionnelle après sa condamnation en 2014 dans une affaire de détournement de fonds.

Alexeï Navalny avait été arrêté en janvier dernier à son retour en Russie après avoir été soigné pendant près de cinq mois en Allemagne à la suite de son empoisonnement par un agent neurotoxique en août dernier. Le Kremlin dément avoir joué le moindre rôle dans cette affaire.

(Robin Emmott, version française Jean-Stéphane Brosse et Laetitia Volga, édité par Jean-Michel Bélot)