France/Coronavirus : La vaccination érigée en "priorité nationale" par Macron

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(Crédits : Pool)

PARIS (Reuters) - Emmanuel Macron a déclaré mardi que la vaccination constituait une "priorité nationale", plaidant pour une accentuation du télétravail et appelant les Français à la "conscience collective" pour faire face à l'accélération de la propagation du coronavirus en France.

"La vaccination est une priorité nationale. Il n'y a pas de jour férié, il n'y a pas de week-end pour la vaccination", a dit le chef de l'Etat, qui s'exprimait à l'occasion d'un déplacement dans un centre de vaccination à Valenciennes (Nord).

Le président a annoncé que la vaccination, jusqu'ici concentrée sur les personnes de 75 ans et plus, allait "descendre d'une tranche d'âge" et être élargie à partir de samedi aux personnes âgées de 70 à 75 ans.

Parallèlement, les autorités sanitaires vont accentuer leurs efforts pour "aller chercher les plus de 75 ans qui ne se sont pas encore fait vacciner et tous ceux qui n'ont pas réussi à avoir de rendez-vous", par le biais d'un numéro dédié et d'appels de l'assurance maladie, a expliqué le président.

OBJECTIFS MAINTENUS

Au-delà des personnes âgées et des professionnels de santé, la stratégie vaccinale française reste aussi ciblée vers les personnes de 50 à 74 ans vulnérables et présentant des facteurs de risque de développer une forme grave de COVID-19.

Pour ces populations cibles, la France compte avoir vacciné 10 millions de personnes mi-avril, 20 millions de personnes mi-mai et 30 millions de personnes mi-juin, a rappelé Emmanuel Macron en réaffirmant son objectif d'avoir permis à tous les Français adultes qui le souhaitent de se faire vacciner "d'ici la fin de l'été".

Alors que les appels se multiplient pour un élargissement de la vaccination aux enseignants par exemple, Emmanuel Macron a annoncé qu'avec l'accélération prévue des livraisons de vaccins dans les prochaines semaines, des campagnes de vaccinations ciblées vers certaines professions exposées pourraient être envisagées à partir d'avril-mai.

"On va continuer à avoir de plus en plus de doses dans les semaines qui viennent et on va complètement changer de dimension à partir d'avril", a-t-il assuré, en assurant que l'Union européenne et la France étaient "très mobilisée(s)" pour obtenir des doses du laboratoire AstraZeneca, qui est "un peu en dessous de ses engagements" en termes de livraisons. [nL8N2LL3NN]

"Nous avons des doses qui n'ont pas été honorées et donc les prochains jours seront un combat pour essayer au maximum de les obtenir", a déclaré Emmanuel Macron, appelant à maintenir "la pression de manière extrêmement forte" sur AstraZeneca.

Sur le terrain, les 35 vaccinodromes que le gouvernement compte ouvrir seront opérationnels "dans les prochains jours", a déclaré mardi sur BFMTV Agnès Pannier-Runacher, ministre déléguée chargée de l'Industrie et de la logistique des vaccins.

Le déploiement des doses se fait par ailleurs de façon spécifique, avec des doses supplémentaires par rapport aux prévisions dans les régions les plus touchées par l'épidémie, a expliqué Emmanuel Macron.

Le secrétaire d'Etat chargé des Affaires européennes, Clément Beaune, a quant à lui annoncé mardi sur Franceinfo que cinq sites en France seraient progressivement mobilisés d'ici l'été pour participer à la production de différents vaccins.

Selon les chiffres du ministère de la Santé, arrêtés lundi, 6,4 millions de personnes ont déjà reçu au moins une injection et 2,5 millions de personnes ont reçu deux injections.

(Nicolas Delame et Myriam Rivet)