Dîners : Les ministres rappelés à leur devoir d'exemplarité

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Diners: les ministres rappeles a leur devoir d'exemplarite[reuters.com]
(Crédits : Pool)

PARIS (Reuters) - Emmanuel Macron a rappelé jeudi en conseil des ministres qu'il ne ferait preuve d'"aucune complaisance" concernant le non-respect par des membres du gouvernement des règles sanitaires en vigueur contre le COVID-19 en France, sur fond de controverse médiatique sur l'organisation de dîners clandestins à Paris.

"Le président de la République a redit sa confiance et son exigence et évidemment le fait qu'il n'y a aucune complaisance en la matière", a déclaré le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, à l'issue de la réunion de l'exécutif.

Le procureur de la République de Paris a saisi dimanche la Brigade de répression de la délinquance à la personne (BRDP)d'une enquête des chefs de mise en danger d'autrui et de travail dissimulé après la diffusion d'un reportage sur l'organisation de fêtes de haut standing à Paris, alors que les restaurants sont fermés depuis la fin octobre et que la France vient d'entrer dans un troisième confinement national.

Dans le reportage, l'organisateur d'une de ces soirées, le collectionneur Pierre-Jean Chalençon, a évoqué la présence de ministres avant de se rétracter.

"Nous n'avons aucune information sur la participation de membes du gouvernement ou attestant qu'il y aurait une participation de membres du gouvernement à de tels événements." Evidemment, sinon vous imaginez bien que des décisions auraient été prises", a déclaré jeudi Gabriel Attal.

"Pour les Français, l'idée que certains puissent échapper à des règles qui leur sont imposées est profondément insupportable. C'est pour cela qu'on doit être extrêmement clairs, extrêmement transparents", a-t-il ajouté.

Depuis le 16 janvier 2021, plus de 4,4 millions de contrôles et plus de 480.000 verbalisations ont été dressées dont 3.641 à des établissements recevant du public, a précisé Gabriel Attal. La semaine dernière, les contrôles ont augmenté de près de 20% et les verbalisations de près de 30% par rapport à la semaine précédente.

(Jean-Stéphane Brosse)