EDF : La GB sera actionnaire à 50% du développement du projet de centrale Sizewell C

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Photo de l'ex-premier ministre britannique, boris johnson, en train d'examiner les plans de sizewell c[reuters.com]
(Crédits : Pool)

PARIS (Reuters) - L'Etat britannique sera actionnaire à 50%, au côté du français EDF, de la société chargée de construire la nouvelle centrale nucléaire britannique Sizewell C, a annoncé le gouvernement de Londres mardi, un accord qui permettra de racheter les parts chinoises et d'attirer de nouveaux investisseurs.

Dans un communiqué, le secrétariat d'Etat aux Affaires, à l'Energie et à la Stratégie industrielle a confirmé l'investissement direct de l'Etat à hauteur de 700 millions de livres sterling (808 millions d'euros) pour participer au développement du projet avec EDF.

C'est la première fois depuis 1987, et l'approbation de la centrale Sizewell B, que le gouvernement britannique investit directement dans le développement d'un projet de nouvelle centrale nucléaire.

"Cet investissement historique de 700 millions de livres sterling permettra au gouvernement britannique de devenir actionnaire à 50% du développement du projet avec EDF et de collaborer avec la société pour lever des capitaux pour le projet", a indiqué le secrétariat d'Etat aux Affaires, à l'Energie et à la Stratégie industrielle.

L'accord implique que China General Nuclear (CGN) vendra sa participation de 20% dans le projet, une présence au tour de table qui avait conduit plusieurs parlementaires britanniques à exprimer leur inquiétude.

Le projet de centrale Sizewell C, situé dans le sud-est de l'Angleterre, doit permettre de créer 10.000 emplois hautement qualifiés et fournir une électricité à faible teneur en carbone pour six millions de foyers sur les 50 prochaines années.

"L'accord historique conclu ce jour portant sur le soutien du gouvernement au développement de Sizewell C est essentiel (...) pour nous rapprocher d'une plus grande indépendance énergétique et nous éloigner des risques pour notre approvisionnement liés à la dépendance à des marchés énergétiques mondiaux volatils", a déclaré le secrétaire d'Etat Grant Schapps, cité dans le communiqué.

De son côté, le directeur général d'EDF Energy, Simone Rossi, a salué "un vote de confiance important dans Sizewell C".

"Nous sommes ravis que le gouvernement s'associe à nous pour préparer le projet à de nouveaux investissements", a-t-il déclaré dans le communiqué.

Selon EDF, le coût du projet pourrait être inférieur de 20% à celui de la centrale britannique Hinkley Point C, estimé entre 25 et 26 milliards de livraison après plusieurs années de retards et de dépassements de budget.

EDF, qui exploite déjà au Royaume-Uni neuf réacteurs nucléaires, a précisé dans un communiqué séparé que la construction de la centrale Sizewell C restait conditionnée à la décision finale d'investissement.

"EDF et le gouvernement britannique vont travailler ensemble pour finaliser les étapes restantes, en particulier la capacité à réunir le financement nécessaire à la réalisation du projet", a indiqué le groupe français.

EDF ne conservera qu'une participation minoritaire à la décision finale d'investissement, d'un maximum de 20%, a-t-il ajouté.

(Rédigé par Blandine Hénault et Marc Angrand, édité par Sophie Louet)