Vers une solution entre Bruxelles et Berlin sur les moteurs à essence

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L'approvisionnement en essence est perturbe dans le sud de la france par une greve des raffineries et des depots francais[reuters.com]
(Crédits : Eric Gaillard)

par Kate Abnett et Philip Blenkinsop

BRUXELLES (Reuters) - L'Allemagne et les autres pays membres de l'Union européenne avancent vers une solution à leur différend sur l'interdiction programmée des véhicules émetteurs de gaz carbonique à l'horizon 2035, ont fait savoir jeudi les dirigeants de l'UE, réunis en sommet à Bruxelles.

Si cette question ne figurait pas dans le programme officiel du sommet, elle s'est invitée dans les discussions du fait de l'opposition de dernière minute affichée par Berlin à l'une des principales mesures du bloc pour lutter contre le changement climatique.

A son arrivée à Bruxelles, le chancelier allemand Olaf Scholz a déclaré que "tout est sur la bonne voie, si j'ai bien compris les discussions entre la Commission (européenne) et le gouvernement allemand".

Il n'a pas indiqué à quelle date il anticipait un accord. Certains dirigeants, comme le Premier ministre néerlandais Mark Rutte, et des représentants européens ont estimé qu'il s'agissait d'une question de jours.

"Les négociations progressent. Il y a une volonté des deux camps de résoudre la question", a déclaré la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, lors d'une conférence de presse à l'issue de cette première journée du sommet.

Bruxelles veut interdire la vente de nouveaux véhicules essence et diesel au-delà de 2035, un projet pour lequel Berlin veut la garantie que les voitures utilisant des carburants synthétiques ("e-fuels") pourront continuer d'être vendues.

D'après le chancelier autrichien Karl Nehammer, plusieurs pays sont séduits par les e-fuels, dans lesquels ils voient un possible moyen pour l'UE de réduire sa dépendance vis-à-vis des batteries et d'autres équipements importés de Chine pour la construction des véhicules électriques.

Indiquant devant des journalistes qu'un consensus semblait se dessiner, il a déclaré que "la France soutient aussi cette position désormais". "C'est un signal important pour nous", a-t-il ajouté.

(Reportage Kate Abnett, Philip Blenkinsop, Sabine Siebold, Bart Meijer; version française Jean Terzian)