Quatre morts et plus de 600 blessés à la frontière Gaza-Israël

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Quatre morts et plus de 600 blesses a la frontiere gaza-israel[reuters.com]
(Crédits : Amir Cohen)

GAZA (Reuters) - Les soldats israéliens ont tiré à balles réelles et lancé des grenades lacrymogènes pour disperser vendredi des manifestants à la frontière entre la bande de Gaza et Israël, faisant quatre morts, dont un adolescent de 15 ans, et 620 blessés, a-t-on appris de sources médicales palestiniennes.

Parmi les blessés figurent un photographe de l'Agence France Presse (AFP) et un homme de 23 ans dans un état grave après avoir été atteint au visage par une grenade lacrymogène. De sources médicales, on précise que 120 blessés ont été touchés par des tirs à balles réelles.

L'armée israélienne a indiqué qu'elle était intervenue pour disperser 10.000 personnes rassemblées près de la clôture qui marque la frontière.

Dans un communiqué, l'armée israélienne ajoute que deux Palestiniens au moins ont tiré avec des armes à feu en direction d'un poste militaire tandis que d'autres lançaient des grenades et se servaient de ballons gonflés à l'hélium et de cerfs-volants pour tenter de jeter des explosifs par-dessus la frontière.

L'armée a également fait état de manifestants brûlant des pneus et lançant des pierres en direction des soldats.

L'ambassadeur palestinien auprès des Nations unies a condamné ces incidents et demandé que l'assemblée générale de l'Onu tienne une réunion d'urgence afin de discuter d'une résolution visant à protéger les civils palestiniens.

Cette réunion a été programmée à mercredi, à 19h00 GMT.

Selon Riyad Mansour, les violences de vendredi "s'ajoutent à notre argumentaire et montrent l'urgence de fournir une protection internationale aux civils palestiniens".

Depuis le début des manifestations pour le "droit au retour" le 30 mars, au moins 124 Palestiniens ont été tués à la frontière entre l'enclave côtière palestinienne et Israël, selon des sources hospitalières.

La manifestation de vendredi coïncidait avec la "Journée de Jérusalem", organisée chaque année en Iran.

"Il n'y a aucun Etat qui s'appelle Israël et qui aurait Jérusalem pour capitale", a déclaré le porte-parole du Hamas, Faouzi Barhoum, ajoutant que les manifestations allaient se poursuivre.

Le porte-parole du ministère israélien des Affaires étrangères, Emmanuel Nahshon, a présenté sur Twitter les manifestants de Gaza comme des "crétins haineux" et des "Hamas Jugend", référence aux Jeunesses hitlériennes.

(Nidal al Mughrabi, Guy Kerivel et Jean Terzian pour le service français)