LaRem fixe ses règles pour les élections municipales

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(Crédits : Emmanuel Foudrot)

PARIS (Reuters) - Soucieuse de conforter son ancrage local lors des prochaines échéances électorales, La République en marche (LaRem) a mis au point ses règles en vue des municipales de 2020, qu'elle entend placer sous le signe du renouvellement.

Dans un document transmis ce jeudi soir aux députés et aux cadres du mouvement, que Reuters a pu consulter, la formation créée en 2016 pour porter Emmanuel Macron à la présidence de la République définit les conditions d'une alliance à destination, notamment, des maires sortants.

Tout prétendant devra adhérer à une charte du "progressisme municipal" en cours d'élaboration.

Pour ce qui est du profil des candidats, LaRem se veut "le garant de l'émergence de nouvelles personnalités" et compte "donner leur chance à des femmes et des hommes de conviction, issus de la société civile et honorés par leur probité et leur engagement".

"Transparence financière et compatibilité de son activité professionnelle, casier judiciaire vide, non appartenance à des organisations promouvant le repli et la haine" seront requis.

Le parti présidentiel prône également la cohérence politique.

Tout candidat qui aura ainsi soutenu une liste concurrente aux élections européennes de mai 2019 ne pourra obtenir l'appui de LaRem pour les municipales, un an plus tard. Le mouvement impose aussi une "mise à distance avec tout mouvement ou parti déclaré d'opposition à la majorité présidentielle".

Une commission d'investiture sera créée dans les villes de plus de 9.000 habitants (soit 2.000 communes environ), dont les candidats devront être approuvés par le bureau exécutif de LaRem. Pour toutes les autres, un comité politique local composé d'élus et de cadres LaRem aura pouvoir de décision.

La phase de candidature sera ouverte au début du deuxième trimestre 2019 et les premiers candidats seront annoncés à la fin de ce même trimestre, juste après les élections européennes.

"La priorité doit aujourd'hui - comme le veut l'essence même de notre mouvement - être donnée à l'écoute des Français et la formalisation du progressisme local", ajoute le parti dirigé par Christophe Castaner, qui revendique plus de 400.000 adhérents et compte 311 députés élus l'an dernier.

Le ministre de l'Intérieur, Gérard Collomb, a annoncé mercredi son intention d'être candidat aux municipales à Lyon, ce qui se traduira par un départ du gouvernement dans quelques mois.

Deux autres membres du gouvernement, Benjamin Griveaux et Mounir Mahjoubi, ont montré leur intérêt pour la mairie de Paris.

(Elizabeth Pineau, édité par Bertrand Boucey)