Le robot taxi aérien Volocopter testé à Singapour en 2019

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PARIS (Reuters) - La société allemande Volocopter a présenté jeudi à Paris un robot taxi volant qui, après Dubai, sera testé en milieu urbain à Singapour au second semestre 2019.

L'engin, une des attractions du 3e salon Autonomy des nouvelles mobilités, qui se tient jusqu'au 20 octobre dans la grande Halle de la Villette, ne ressemble pas à la DS volante de Fantomas, représentée sur une affiche du salon.

C'est un hélicoptère sans queue avec une myriade de 18 hélices disposées sur un cercle de plus de neuf mètres de diamètre. Electrique et autonome, l'appareil se veut plus sûr qu'un hélicoptère classique car il n'a pas besoin de rotor de queue pour se stabiliser. Et ses nombreuses hélices lui permettent de continuer à voler, même en cas de panne de l'une d'entre elles.

"Volocopter permet un gain de temps supérieur à 80%, cela ouvre des perspectives nouvelles totalement inédites", a déclaré Fabien Nestmann, responsable de la politique publique de la PME allemande créée en 2011 près de Karlsruhe, dans le Sud du pays, et qui emploie aujourd'hui une centaine de personnes.

Il estime qu'en volant à 100 kilomètres/heures au-dessus des bouchons, l'appareil de deux places permet de rallier la place de l'Etoile, depuis l'aéroport de Roissy, en un temps record de 25 minutes, ou de placer l'aéroport d'Orly à seulement 22 minutes de la Défense.

En mode commercial, Volocopter débuterait avec un pilote, a-t-il précisé, avant de devenir totalement autonome au fil de l'évolution de la réglementation sur le trafic aérien.

Les projets de voitures volantes, avec ou sans chauffeur, se multiplient aujourd'hui pour répondre aux problèmes de congestion et de pollution urbaine, avec par exemple les recherches de la plateforme Elevate d'Uber ou encore le CityAirbus de l'avionneur européen.

L'horizon souvent évoqué pour l'arrivé de tels services est 2022 et dans la région parisienne, des expériences grandeur nature pourraient voir le jour dans l'optique des Jeux olympiques de 2024.

"Paris nous intéresse beaucoup, il y a quelques discussions en cours, mais encore rien de concret", a ajouté Fabien Nestmann.

(Gilles Guillaume, édité par Jean-Michel Bélot)