L'Arabie saoudite rejette les accusations de torture

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L'arabie saoudite rejette les accusations de torture[reuters.com]
(Crédits : Faisal Al Nasser)

GENEVE (Reuters) - L'Arabie saoudite a rejeté mercredi les accusations lancées par Amnesty International et Human Rights Watch sur l'usage de la torture dans des prisons saoudiennes, notamment contre des femmes.

"Le système judiciaire du Royaume d'Arabie saoudite n'autorise pas l'usage de la torture", a déclaré à Reuters un haut responsable saoudien.

"Toute personne, homme ou femme, visée par une enquête est soumise au processus judiciaire normal sous l'autorité du ministère public lorsqu'elle est interrogée, et cela n'autorise en aucun cas la torture, qu'elle soit physique, sexuelle ou psychologique", a-t-il ajouté.

Selon Amnesty International, les autorités saoudiennes ont eu recours à la torture par des chocs électriques et par des coups de fouet contre une dizaine de militantes féministes arrêtées au mois de mai.

Human Rights Watch, qui cite des "sources informées", affirme pour sa part qu'au moins trois militantes saoudiennes ont été torturées en détention.

Ces militantes ont été arrêtées pour avoir fait campagne en faveur du droit des femmes à conduire une voiture et pour avoir demandé la fin du système patriarcal en Arabie saoudite.

Plusieurs d'entre elles ont été libérées mais six demeurent internées malgré l'appel lancé le mois dernier par un groupe d'experts des Nations unies.

Les arrestations faisaient suite à une série de mesures répressives prises contre certains religieux, des intellectuels et des militants en septembre 2017, apparemment pour faire taire les critiques contre le prince héritier Mohammed ben Salman.

Ces accusations de torture interviennent dans un contexte de tension liée au meurtre de l'opposant saoudien Jamal Khashoggi, assassiné par une équipe de tueurs dans les locaux du consulat d'Arabie saoudite à Istanbul le 2 octobre.

(Stephanie Ulmer-Nebehay; Guy Kerivel pour le service français)