Wauquiez promeut de quasi-inconnus dans son "cabinet fantôme"

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Wauquiez promeut de quasi-inconnus dans son cabinet fantome[reuters.com]
(Crédits : Eric Gaillard)

PARIS (Reuters) - Laurent Wauquiez a dévoilé mercredi son gouvernement alternatif composé pour l'essentiel de personnalités inconnues du grand public, appelées à participer à l'entreprise de reconquête d'un parti pas encore remis de ses revers électoraux de 2017.

Ce "shadow cabinet" (gouvernement fantôme) à la britannique, une expérience qui n'a jamais fait florès dans la vie politique française, est composé de 34 membres aux compétences inspirées, voire calquées sur les attributions gouvernementales traditionnelles, comme les affaires étrangères, l'aménagement du territoire ou la défense.

"C'est l'ensemble des bases de cette nouvelle droite qui sont maintenant en ordre de marche", a déclaré Laurent Wauquiez en présentant son équipe, quasiment un an après son élection à la tête de LR.

Le président de la région Auvergne-Rhône-Alpes finit là de remanier le parti à sa main, après avoir promu ses fidèles de fraîche ou longue date au sein de la direction collégiale.

A l'exception d'Eric Ciotti, chargé de l'intérieur, les ministres fantômes ont une notoriété réduite à peu de chose, à l'image de la députée Valérie Bazin-Malgras, du sénateur François-Noël Buffet ou du conseiller régional Guillaume Guérin.

Aucun d'entre eux n'a par ailleurs exercé de responsabilités ministérielles sous les derniers quinquennats de droite.

"C'est une équipe de renouvellement", a déclaré Laurent Wauquiez devant les journalistes. "Ce sont des nouveaux visages, qui ne sont pas forcément connus des médias et c'est précisément ce qu'on a voulu."

"Ce que j'attends d'eux, c'est qu'ils viennent avec un regard neuf, nouveau et qui permette de changer nos réflexes, nos modes de raisonnement et notre approche", a-t-il justifié.

Depuis son élection en décembre 2017, les efforts de Laurent Wauquiez n'ont pas permis à LR de retrouver des couleurs dans les sondages, où le parti est englué dans la zone des 13%-15% des intentions de vote en vue des européennes de mai 2019.

(Simon Carraud, édité par Yves Clarisse)